Le groupe britannique, deuxième opérateur mondial de téléphonie mobile, avait averti sur ce ralentissement mais il a réitéré ses objectifs pour l'ensemble de l'exercice clos fin mars 2019.
Le titre Vodafone, initialement en hausse, cède 1,15% à 175,61 pence à la Bourse de Londres vers 08h50 GMT après ces annonces.
Calculé selon les nouvelles normes comptables IAS 18, le chiffre d'affaires des services a dégagé une croissance organique de 0,3% au premier trimestre, soit un peu mieux que le consensus qui était de +0,2%, a précisé le groupe.
Avec l'ancienne norme IFRS 15, la croissance aurait été de 1,1% contre 1,6% au même trimestre de 2017.
Ces résultats reflètent le durcissement de la concurrence en Italie et en Espagne ainsi que la guerre des prix en cours en Inde, où la filiale locale de Vodafone a fusionné avec Idea Cellular.
Le marché italien a été secoué par l'arrivée fin mai de l'opérateur Iliad, maison mère de Free en France, qui a franchi le cap du million d'abonnés en 50 jours.
"La concurrence s'est intensifiée en Italie", a reconnu Vittorio Colao devant la presse, ajoutant qu'il n'était pas facile d'être rentable sur le long terme avec des prix comme ceux proposés par Iliad.
"Nous y avons répondu, avec nos propres offres Vodafone et une autre marque que nous venons de lancer, et nous resterons compétitifs", a-t-il dit.
En Espagne, le groupe a attribué le ralentissement de sa croissance organique à ses efforts pour rendre ses offres plus compétitives, surtout dans l'entrée de gamme, qui ont plus que compensé de récentes hausses de prix et la progression de sa base de clientèle.
Vodafone réduit son offre de football en Espagne au profit de la programmation de films et de divertissement.
Colao a répondu par la négative à la question de savoir s'il avait été approché pour prendre des responsabilités chez Fiat Chrysler Automobile, dont l'administrateur délégué Sergio Marchionne a été remplacé en urgence samedi après des complications opératoires.
Après 10 ans à la tête de Vodafone, l'Italien laissera en octobre sa place au directeur financier Nick Read. [
Son départ prochain avait été annoncé en mai, une semaine après l'annonce du rachat pour 18,4 milliards d'euros des actifs du câblo-opérateur américain Liberty Global en Allemagne et dans trois pays d'Europe orientale et centrale, une opération qui renforcera Vodafone dans le haut débit, la télévision et le mobile.
(Kate Holton, Véronique Tison pour le service français)
