C'est une séance 'full risk on' avec un Nasdaq incandescent qui bondit de +1,75% à 11.665 (record absolu à 11.669) et un Nasdaq-100 rugissant qui prend jusqu'à +2,13% à 11.972.

Une nouvelle fois, ce sont les 'valeurs momentum' (championnes de la vélocité haussière) ramassées frénétiquement par les 'trend followers' qui ont arraché le Nasdaq vers les sommets, pour un 38ème record annuel.

Le Nasdaq-100 affiche désormais +36,5% depuis le 1er janvier, soit un rythme de progression annuelle de +54%, inégalé depuis 1999.
Le Dow Jones se contente de +0,3% à 28.332: s'il avait pu s'accrocher au S&P500 (+1% et nouveau record à 3.479), il aurait renoué avec le vert sur l'année 2020.
La preuve que le ramassage de ce mercredi est purement indiciel et ciblé sur une vingtaine de valeurs à plus de 200Mds$ de capitalisation, le S&P500 avait rouvert en hausse de +0,2% avec plus de 75% de ses composantes dans le rouge.
ET le Russel-2000 finit en net repli, de -0,7% à 1.560Pts.

Par ailleurs, les titres 'value' et 'énergie' (exposés à une conjoncture incertaine) sont demeurés délaissés, les 'utilities' ont par ailleurs fini à -1,2% .
L'après-midi a été marqué par un retour en force de l'or, avec +2% à 1.963$/Oz, comme si des opérateurs anticipaient un message de la FED très 'laxiste' vis-à-vis de l'inflation lors de l'allocution de Jerome Powell depuis le symposium de Jackson Hole.
Le patron de la FED a promis des 'révélations importantes' sur l'évaluation de ses outils monétaires et de sa communication.

Du côté des statistiques du jour, les opérateurs saluent les commandes de biens durables US qui s'envolent globalement de +11,2% après un bond de +7,7% en juin selon le Département du Commerce (le consensus tablait sur +5%).

Mais c'est une embellie en trompe l'oeil car en excluant le secteur des transports (et du secteur aéronautique), les commandes de biens durables n'ont progressé que de +2,4% en juillet, progression proche de l'estimation moyenne des économistes (+2%). Hors défense (et Pentagone), les commandes progressent de +9%.

Les stocks de pétrole ressortent en baisse de -4,7Mns de barils, contre -3,7 attendu, ce qui laisse le 'WTI' de marbre, à 43,4$, soit +0,2%.

Ce sont maintenant 80% des installations pétrolières du Texas et de la Louisiane qui sont désormais fermées pour cause de cyclone 'Laura' qui s'avère bien plus puissant que prévu, passé en 24H de 'catégorie 1' à 'catégorie 3' avec vagues de submersion sur la côte et pluies torrentielles à l'intérieur des terres, ce qui perturbe les activités raffinage.

Pour en revenir aux valeurs et à l'ambiance 'full risk on', ce sont les valeurs 'stay at home' (rester chez soi) qui ont écrasé le classement.
Netflix a explosé à la hausse de +11,6%, Workday de +10%, Facebook de +8,2% (avec une nouvelle offre de fonctionnalités pour les achats en ligne).
Enfin, Salesforce pulvérise tous ses records (+26,1%) à 3 séances de son introduction au sein du Dow Jones après la publication de résultats au-delà de toutes les plus folles espérances et un relèvement de ses prévisions.
Peu après la clôture, Network Appliance bondissait de +12,5% avec un profit par titre 90% supérieur aux attentes, à 0,73$ contre 0,38$ attendu.

A l'autre extrémité du classement, les pétrolières se morfondent: Hess -4,2%, Diamondbak et Occidental-4,1%, Marathon -3,5%, Cabot Oil -3,2%, Exxon -2%...


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