par Stephen Culp

La Bourse de New York a fini jeudi en hausse assez marquée une séance longtemps indécise en raison de l'incertitude liée aux intentions prêtées à Donald Trump, qui évoque à la fois la possibilité d'une rupture avec la Chine mais, selon l'une de ses porte-parole, est ouvert à l'idée d'un nouveau plan de soutien à l'économie américaine face à l'épidémie de coronavirus.

L'indice Dow Jones a gagné 377,37 points (1,62%) à 23.625,34.

Le S&P-500, plus large et principale référence des investisseurs, a pris 32,5 points, soit 1,15%, à 2.852,5.

La progression du Nasdaq Composite a été un peu plus limitée avec un gain de 80,55 points (0,91%), à 8.943,72 points, en raison de la moins bonne performance des valeurs technologiques.

Les investisseurs sont actuellement tiraillés entre, d'une part, la perspective d'une reprise de l'activité avec la levée progressive des mesures de confinement notamment aux Etats-Unis, et, d'autre part, la vague d'indicateurs économiques témoignant du choc provoqué par l'épidémie de coronavirus.

Sur le premier point, les espoirs ont été nourris par la décision de la Cour suprême du Wisconsin, qui a invalidé les interdictions de déplacements prises par l'exécutif local, renforçant l'hypothèse d'une levée plus rapide que prévu des restrictions à l'activité aux Etats-Unis.

Kayleigh McEnany, porte-parole de la Maison blanche, a en outre déclaré que Donald Trump était "ouvert" à l'idée de nouvelles mesures fédérales de soutien à l'économie, notamment via des allègements fiscaux.

Le président américain a toutefois aussi été à l'origine de nouvelles inquiétudes en évoquant une rupture des relations avec la Chine et en menaçant de rouvrir la guerre commerciale entre Washington et Pékin en raison de la pandémie de coronavirus.

La statistique des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis est en outre venue rappeler que l'économie américaine était durement frappée par la crise sanitaire, avec désormais plus de 36 millions de chômeurs en sept semaines.

Les 11 indices sectoriels du S&P ont fini dans le vert, à l'exception des biens de consommation courante, les valeurs financières et de l'énergie étant les plus dynamiques.

Sur le front des résultats d'entreprises, dont la saison se termine, Cisco Systems a gagné 4,5% en raison d'un bénéfice et d'un chiffre d'affaires trimestriels meilleurs que prévu, le recours massif au télétravail pour cause de pandémie ayant dopé la demande mondiale pour ses outils et équipements de réseaux.

(version française Bertrand Boucey)