New York (awp/afp) - La Bourse de New York a débuté la séance en légère hausse mardi, poursuivant sur sa lancée en pleine saison de résultats et en attendant un discours important du président américain.

Vers 15H15 GMT, l'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average, gagnait 0,42% à 25.344,90 points.

L'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, s'appréciait de 0,50% à 7.384,23 points.

L'indice élargi S&P 500 progressait de 0,22% à 2.731,00 points.

Wall Street avait fini dans le vert lundi, dopée par les performances de vedettes du secteur de la technologie alors que les investisseurs attendaient la diffusion, après la clôture, des chiffres trimestriels de la maison mère de Google, Alphabet: le Dow Jones avait pris 0,70% et le Nasdaq 1,15%.

Alphabet était le dernier membre du groupe des stars de la tech regroupant Facebook, Apple, Amazon, Netflix et Google (baptisé Faang), à publier ses résultats. Et "si les bénéfices ont dépassé les attentes des analystes, la frénésie de dépenses de l'entreprise a surpris les investisseurs", a remarqué Jasper Lawler, responsable de la recherche pour London Capital Group. L'action reculait de 0,92%.

Sa filiale spécialiste du développement de véhicules autonomes Waymo s'apprête par ailleurs à signer un partenariat avec l'alliance franco-japonaise Renault-Nissan-Mitsubishi Motors selon le quotidien économique Nikkei.

D'autres résultats étaient bien reçus, comme ceux du groupe de médias Viacom (+3,89%) ou du spécialiste des cosmétiques Estée Lauder (+13,02%).

La biotech Gilead Sciences reculait en revanche de 2,41% après avoir fait part lundi soir de résultats trimestriels en demi-teinte et d'objectifs financiers prudents pour 2019.

Les investisseurs étaient aussi rassérénés par la réception surprise à la Maison Blanche du président de la Banque centrale américaine (Fed).

Selon un communiqué de la Fed, M. Powell y a "insisté sur le fait que sa politique dépendrait entièrement des données économiques à venir et de ce que cela signifiera pour les prévisions".

Après des mois de critiques virulentes et de menaces de limogeage de la part de Donald Trump, "cette déclaration (...) aide à réduire les craintes d'interférences politiques", a estimé M. Lawler.

Seuil symbolique pour Boeing

Les acteurs du marché attendaient par ailleurs l'allocution solennelle que le président américain doit prononcer mardi soir devant le Congrès.

Ils seront, selon Paul Donovan d'UBS, particulièrement attentifs à tout commentaire sur les négociations commerciales avec la Chine, sur le budget, le plafond de la dette, ou sur une éventuelle nouvelle paralysie des administrations ("shutdown") en cas de désaccord persistant sur le financement d'un mur avec le Mexique.

"La Réserve fédérale sera probablement réticente à changer de cap si l'administration américaine donne une impression de chaos anarchique. Donc tout indice du président sur ces sujets pourrait intéresser les investisseurs", a-t-il estimé.

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt sur la dette à dix ans reculait à 2,705%, contre 2,724% lundi à la clôture, et celui à 30 ans à 3,033%, contre 3,055% la veille.

Parmi les autres valeurs du jour, le groupe pharmaceutique Allergan montait de 1,54% alors que le fonds d'investissement activiste Appaloosa a appelé la société à séparer les fonctions de président du conseil d'administration et de directeur général, actuellement occupées par Brenton Saunders, et à prendre des mesures pour redresser la performance "moribonde" de l'entreprise.

Le constructeur aéronautique Boeing, qui prévoit d'augmenter les cadences de production de ses appareils 737 et 787, prenait 1,19% et évoluait pour la première fois au-dessus du seuil des 400 dollars, à 401,70 dollars.

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