* Le Dow a perdu 0,74%, le S&P-500 0,89%, le Nasdaq 1,29%

* Des indicateurs décevants et le pétrole ont pesé sur la tendance

* Le prix du baril a chuté de près de 10% en deux jours

* Les indices ont quand même fini au-dessus de leurs plus bas (Actualisé avec précisions, changes, marché obligataire)

NEW YORK, 6 janvier (Reuters) - La Bourse de New York a terminé en baisse pour la cinquième séance consécutive mardi après des indicateurs suggérant un ralentissement de la croissance américaine fin 2014, qui s'ajoutent à l'impact de la baisse ininterrompue du prix du pétrole.

L'indice Dow Jones, qui regroupe 30 valeurs vedettes de la cote a perdu 130,01 points, soit 0,74%, à 17.371,64. Le Standard & Poor's-500, plus large et principale référence de nombreux investisseurs, a cédé 17,97 points (-0,89%) à 2.002,61 et le Nasdaq Composite, à forte pondération technologique, a reculé de 59,84 points (-1,29%) à 4.592,74.

Le S&P-500 est tombé en séance sous la barre des 2.000 points pour la première fois depuis le 17 décembre, perdant brièvement jusqu'à 1,4%. Il n'avait pas enregistré cinq clôtures dans le rouge d'affilée depuis 2013 et affiche 4,2% de baisse sur les cinq dernières séances.

Lundi, Wall Street avait connu sa pire séance depuis début octobre avec la chute des valeurs de l'énergie dans le sillage des cours du pétrole.

Mardi, des signaux économiques mitigés se sont ajoutés à la chute du baril: les indices PMI Markit et ISM ont reculé en décembre et les commandes à l'industrie affichent pour novembre leur quatrième mois consécutif de baisse.

Parallèlement, sur le marché pétrolier, le Brent a subi une quatrième journée consécutive de baisse, abandonnant 2,01 dollars à 51,10 dollars le baril tandis que le brut léger américain (WTI) cédait 2,11 dollars (-4,11%) à 47,93 dollars après avoir touché en séance 47,58 dollars, son plus bas niveau depuis avril 2009.

La baisse du prix du baril atteint près de 10% en deux jours.

REPLI SUR LES VALEURS REFUGES

L'indice sectoriel S&P de l'énergie a abandonné 1,31% et parmi les valeurs qui le composent, Southwestern Energy a perdu 5%, l'un des reculs les plus marqués au sein du S&P-500, les analystes continuant de revoir à la baisse recommandations et objectifs de cours sur le secteur.

"Tout semble lié aux cours du pétrole. La grande question, c'est de mesurer ce qu'ils impliquent et de savoir s'ils correspondent à un ralentissement économique global et massif", explique Eric Kuby, de North Star Investment Management.

Les investisseurs sont également préoccupés par l'approche des élections législatives anticipées en Grèce, qui risque de compliquer la tâche de la Banque centrale européenne (BCE), dont ils attendent de nouvelles mesures de soutien au crédit et à l'économie.

Ces différents facteurs ont favorisé le repli sur les valeurs refuges, comme les emprunts d'Etat ou le yen, contre lequel le dollar a cédé près de 1%.

L'euro, lui, a abandonné plus de 1% face à la devise japonaise et 0,3% face au billet vert, revenant sous 1,19 dollar en fin de journée, non loin du plus bas de près de neuf ans touché lundi.

Sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries a 10 ans s'affichait sous 2% en fin de séance, pour la première fois depuis mi-octobre.

A la hausse côté actions, AOL a gagné 3,38% après les informations de presse selon lesquelles l'opérateur de télécommunications Verizon a approché le spécialiste d'internet en vue d'une éventuelle acquisition. Verizon, dont le directeur général a exclu tout rachat important, a gagné 1%.

Le laboratoire de biotechnologies CytRx a pris 15,8% en réaction à la publication de résultats préliminaires d'essais cliniques montrant l'efficacité d'un traitement expérimental du cancer du cerveau.

Les volumes ont été nourris avec environ 8,3 milliards de titres échanges sur les différents marchés, contre 5,5 milliards en moyenne sur les cinq séances précédentes selon BATS Global Markets. (Caroline Valetkevitch, Marc Angrand pour le service français)