Le Dow Jones a flambé de +1.000Pts, inscrivant un zénith à 24.708Pts avant d'en terminer à 24.597 (+3,85%).
L'indice historique a été comme 'aspiré' vers 24.700, afin d'afficher ce score si symbolique de '1000': c'est la plus forte hausse observée depuis le 6 avril dernier.
Le S&P500 a fini en hausse de +3,15% à 2.954 (après +3,5% en intraday à 2.568Pts) avant d'en terminer au-dessus du seuil de retracement très suivi par les chartistes des 2.950.
Le Nasdaq-100 avance de +2,45% pour un score annuel de +7% dans le sillage de United Airlines +21%, Marriott +17,4%, Delta +14%, NXP +12,9%, JD.Com +9,2%, CSX +7,1%, Microchip +6,6%, Analog Devices +6,5%, Comcast +6%, Micron +3,4%, Intel se contente de +2,8%, Apple de +2,4%.

La capitalisation boursière américaine renoue avec des niveaux records: plus de 140% du PIB, non loin des 156% du 19 février dernier.
Jamais la capitalisation de Wall Street n'avait dépassé 100% du PIB lors d'une année de récession.
Plus personne ne peut contester que la valorisation des entreprises dépend intégralement de l'argent injecté par la FED : la conjoncture présente ou future ne constitue plus qu'un décors qui n'influence guère le jeu des acteurs.

Plusieurs titres emblématiques de la 'vieille économie' ont également explosé à la hausse dans des proportions historiques : General Electric +14,2%, Boeing +12,9%, Raytheon +10%, Exxon +8%, AMEX +7,5%...

Le secteur des valeurs pétrolières n'est pas en reste avec Marathon +8,4%, Occidental +9%, Valero +9,5%, Nal oilwell +11%, Schlumberger +12,5%, Pioneer Nal +13%, Noble +13,5%, Technip-FMC +14,9%, Halliburton +17,2%.

Avec l'espoir de la découverte d'un vaccin (des dizaines de laboratoires y travaillent), les croisiéristes se sont surpassé avec Carnival +15,2%, Royal Caribbean +16,7% et Norwegian Cruise Line +17,9%.
Au petit jeu des annonces, c'est Moderna (+20%) qui a décroché le jackpot en dévoilant des résultats préliminaires positifs de 'phase 1' pour un potentiel vaccin réalisé sur un échantillon très restreint de 45 individus 'jeunes et en bonne santé' (dont 8 ont reçu une séquence complète de 3 injections, sans effets indésirables).

L'efficacité ne pourra être validée qu'après un test à grande échelle sur des patients plus âgés et notamment les plus à risque (ceux présentant des pathologies secondaires de type diabète ou insuffisance cardiaque).

Et surtout, si l'étude de 'phase 1' met en avant une 'réponse immunitaire' elle ne permet pas de démontrer une efficacité certaine par rapport à un échantillon des personnes 'jeunes et en bonne santé' qui n'auraient pas reçu d'injections durant 3 semaines mais qui présenteraient également une bonne réponse immunitaire spontanée après une exposition au Covid-19.

Impossible de savoir à priori si les phase 2 et phase 3 (qui vont être très vite mises en oeuvre avec l'appui financier du gouvernement américain) seront couronnées de succès et si l'éventuel vaccin sera efficace pour toute ou partie d'une population exposé au virus : un taux de 60% comme pour la grippe ne protège pas vraiment et ne suffirait pas à lever les mesures de distanciation sociale ni à proclamer la sortie de la crise sanitaire.
Extraordinairement opportuniste, Moderna annonçait aussitôt après la clôture une augmentation de capital par émission de titres de 1,25Mds$... probablement l'exploitation d'une 'annonce positive' la plus rapide de l'histoire.

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