Wall Street a passé plus de deux tiers de la séance de vendredi dans le rouge, après une entame légèrement positive.
Mais la volatilité est demeurée contenue et les achats à bon compte sont venus stopper le décrochage survenu vers 17H30 (heure de Paris).

Wall Street avait mal réagi à une 'rumeur' (de dégradation des relations sino-américaines suite à une initiative US provenant apparemment de la Maison Blanche) mais qui a été démentie samedi.

Le Dow Jones perd au final -0,25% à 26.820, le S&P500 -0,53% à 2.962 et le Nasdaq cède -1,13% à 7.939, sa 4ème séance de repli de la semaine (pour un cumul de -2,2%, contre -1% pour le 'S&P').

Le Dow Jones s'en tire le mieux avec -0,4% hebdo, ce qui confirme qu'une rotation sectorielle s'opère au profit des 'industrielles', au détriment des 'GAFAM' (-10% en moyenne au 3ème trimestre), une stratégie qui a été identifiée dès le début de l'été.
L'indice SOXX (-2,35%) des semi-conducteurs a été particulièrement pénalisé par le plongeon de Micron (-11%) qui anticipe un ralentissement de la demande de puces dans un contexte de guerre commerciale.
Micron a entrainé dans son sillage Applied Materials (-5,2%) et LAM Research (-5,3%).

A ces craintes s'est rajouté celle que Trump prenne des mesures pour limiter les investissements américains en Chine, et y compris 'délister' les entreprises chinoises cotées sur le NYSE ou le NASDAQ.
C'est ce qui a provoqué la chute de -5,2% d'Alibaba et de -6% de JD.com (mais la rumeur a été démentie samedi par la Maison Blanche).

La séance de vendredi a été ponctuée par la publication d'une cascade de statistiques qui aboutissent globalement à un statu-quo :pas de véritable impact sur la tendance à Wall Street, comme on a pu l'observer entre 14H30 et 16H30.

Les investisseurs avaient accueilli les premières 'stats' du jour (à 14H30) avec prudence alors qu'il y du bon et du moins bon.

Le ' bon' tout d'abord avec l'augmentation surprise de +0,2% des commandes de biens durables aux États-Unis en août (selon le Département du Commerce), déjouant totalement le pronostic d'un retrait de -1,1% après une hausse jugée 'forte' (+2%) le mois précédent.

En excluant les équipements de transport (notamment le secteur aéronautique, catégorie particulièrement volatile), le niveau des commandes a augmenté de +0,5%, contre un consensus de +0,2%.

L'un des chiffres les plus attendus, l'indice des prix PCE (du 'panier de la ménagère' très suivi par la FED) a progressé de 1,8% en août après +1,7% en juillet en donnée 'core' (hors alimentation et énergie).

Du 'moins bon' avec un coup de frein du côté de la consommation avec une hausse symbolique de +0,1% en août contre +0,5% en juillet, les revenus des ménages ont augmenté de 0,4% conformément aux attentes.

Mais la série s'est achevée sur une note vraiment positive -mais sans effet- puisque l'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan a été mesuré à 93,2 points au mois de septembre, alors que les économistes l'anticipaient en moyenne à 92 points.
Le marché obligataire a peu réagi et le '10 ans' s'est légèrement détendu de -1Pts à 1,683%.


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