New York (awp/afp) - La Bourse de New York, profitant d'un rebond en toute fin de séance, a terminé dans le vert vendredi alors que les responsables américains et chinois se sont quittés sans accord commercial mais en prévoyant a priori de se revoir.

L'indice vedette de la Bourse de New York, le Dow Jones Industrial Average, s'est apprécié de 0,44% à 25.942,37 points et l'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, de 0,08%, à 7.916,94 points.

L'indice élargi S&P 500 a progressé de 0,37%, à 2.881,40 points.

La place new-yorkaise a pourtant passé la majeure partie de la séance dans le rouge alors que reprenait le bras de fer entre Pékin et Washington, quelques heures après l'entrée en vigueur de droits de douane supplémentaires sur 200 millions de dollars de biens chinois.

Les discussions ont été ajournées à la mi-séance sans que ne filtrent de détails dans l'immédiat.

Mais les indices ont repris de la vigueur quand le président américain Donald Trump a annoncé que les négociations avaient été "franches" et "constructives" et que les tractations allaient se poursuivre.

Il n'a toutefois pas donné de calendrier.

"Les marchés accueillent favorablement des informations somme toute très légères", a commenté Maris Ogg, gérante de portefeuille pour Tower Bridge Advisors. "On nous dit +on va continuer à parler, vous en saurez plus bientôt+. Mais tout cela crée surtout plus d'incertitudes et laisse le marché deviner ce qui va se passer."

Toutefois, a-t-elle ajouté, même s'il est difficile de discerner les objectifs réels des diverses parties, "tous souhaitent visiblement parvenir à un compromis et il n'est pas irrationnel de miser sur la conclusion à terme d'un accord".

Le fait que les Chinois n'avaient pas mis en oeuvre de mesures immédiates de représailles aux nouveaux tarifs douaniers américains et que le président américain n'annonce pas de nouvel ultimatum a aussi été interprété par les investisseurs comme un signal encourageant, selon Karl Haeling de LBBW.

En forte baisse en début de séance, les titres particulièrement sensibles aux soubresauts des relations sino-américaines ont finalement limité leurs pertes comme Apple (-1,39%), ou terminé en légère hausse comme Boeing (+0,15%) ou Caterpillar (+0,11%).

Les spéculations et gros titres sur les pourparlers entre Washington et Pékin avaient déjà fortement influencé les indices depuis que Donald Trump avait, dans un tweet dimanche, pris de court les courtiers en menaçant la Chine de nouvelles sanctions commerciales.

Le Dow Jones s'affiche sur la semaine en baisse de 2,0%, le Nasdaq de 3,0% et le S&P 500 de 2,2%.

La séance a aussi été marquée vendredi par l'arrivée tumultueuse d'Uber à Wall Street, la plus grosse opération boursière de l'année.

Alors que l'entreprise avait fixé la veille un prix d'introduction déjà considéré comme modeste (à 45 dollars), l'action a fini en baisse de près de 8% vendredi.

Lyft, le principal concurrent d'Uber, a perdu 7,41% à 51,09 dollars. Entré en Bourse fin mars, le groupe a connu des débuts difficiles et évolue désormais bien en-dessous de son prix d'introduction de 72 dollars.

Le groupe de sécurité informatique Symantec plongeait de 12,54% après l'annonce du départ immédiat de son directeur général Greg Clark, remplacé par intérim par Richard Hill.

Sur le marché obligataire, le taux sur la dette à 10 ans des Etats-Unis évoluait en hausse en fin de séance, à 2,469% contre 2,442% jeudi soir.

afp/rp