New York (awp/afp) - Après des débuts hésitants, Wall Street montait légèrement à la mi-séance, le marché étant dominé par la révision à la hausse de la croissance américaine et par la chute des cours du pétrole: le Dow Jones avançait de 0,16% et le Nasdaq de 0,59%.

Vers 17H00 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average prenait 30,07 points à 19.127,97 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 31,60 points à 5.400,41 points. L'indice élargi S&P500 gagnait 6,88 points, soit 0,31%, à 2.208,60 points.

Selon une nouvelle estimation, la croissance économique aux Etats-Unis a accéléré plus fort que prévu au troisième trimestre, atteignant 3,2% en rythme annualisé, grâce à un dynamisme de la consommation.

"Les chiffres renforcent l'impression que la tendance de la croissance reste suffisamment forte pour que le marché du travail continue de s'améliorer", a jugé Jim O'Sullivan de HFE dans une note.

Peu après l'ouverture, ce chiffre positif a été conforté par le bond du moral des ménages en novembre, dans le sillage de l'élection présidentielle, selon l'indice publié par le Conference Board.

"Il n'est pas clair si cette hausse reflète le soulagement de voir (la campagne) se terminer ou la joie des supporters de M. Trump, mais ce qui compte c'est que l'indice est au plus haut depuis juillet 2007", a indiqué Ian Sheperdson de Pantheon dans une note.

Autre indicateur rassurant, les prix des logements ont accéléré en septembre, selon l'enquête Case Shiller publiée par Standard and Poor's.

Au delà des données économiques américaines, les investisseurs avaient les yeux tournés vers l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) engagée dans un ultime round de négociations pour tenter de finaliser un accord de réduction de la production lors du sommet du cartel mercredi à Vienne.

Mardi, la perspective de voir l'Opep échouer dans cette tâche difficile faisait nettement reculer les cours du brut mais ne pesait pas sur la Bourse de New York.

"Il semble que l'on ait abandonné la corrélation entre prix du pétrole et marchés d'actions", a jugé Jack Ablin de BMO Private Bank.

"Si les prix du pétrole étaient dictés par la demande, des prix plus élevés suggéreraient une croissance plus importante mais comme là il s'agit d'une réunion de l'Opep et que c'est donc l'offre qui dicte la tendance, ce serait plus considéré comme une taxe", a-t-il développé.

- Unitedhealth monte -

Parmi les valeurs, les groupes pétroliers Chevron (-1,33% à 109,03 dollars), ExxonMobil (-0,64% à 85,92 dollars) et ConocoPhillips (-3,16% à 44,06 dollars) reculaient, souffrant de la faiblesse de l'or noir.

Le joaillier Tiffany bondissait de 4,78% à 81,88 dollars après avoir annoncé des résultats supérieurs aux attentes au troisième trimestre, grâce à un fort intérêt des clients asiatiques qui a permis de compenser des difficultés aux Etats-Unis et en Europe.

Unitedhealth, le premier assureur santé américain, prenait 3,69% à 157,73 dollars après avoir fait part de prévisions optimistes pour l'année 2017.

Le groupe pharmaceutique Mallinckrodt, reculait nettement souffrant d'inquiétudes sur les perspectives de ses médicaments génériques malgré des résultats trimestriels supérieurs aux attentes. Son titre perdait 8,72% à 52,64 dollars.

Le marché obligataire baissait, le rendement des bons du Trésor à 10 ans montant à 2,328%, contre 2,311% lundi, et celui des bons à 30 ans à 2,977%, contre 2,973% précédemment.

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