New York (awp/afp) - La Bourse de New York montait à l'ouverture lundi, reprenant un peu de vigueur après une forte chute en fin de semaine dernière, tout en continuant à surveiller de près la propagation du nouveau coronavirus.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, montait de 1,12% à 28.571,70 points aux alentours de 15H10 GMT.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, s'appréciait de 1,40% à 9.278,64 points et le S&P 500, qui représente les 500 plus grandes entreprises de Wall Street, prenait 1,10% à 3.260,87 points.

La Bourse new-yorkaise avait terminé en forte baisse vendredi à l'issue de la dernière séance de janvier, sur fond de préoccupations grandissantes autour de l'épidémie et de ses répercussions sur l'économie: le Dow Jones avait cédé 2,09% et le Nasdaq 1,77%.

Le virus restait au centre de l'attention des courtiers lundi, surtout après la chute des marchés chinois qui ont clôturé en baisse de plus de 7% au retour de dix jours d'interruption à l'occasion du Nouvel An chinois.

Le bilan de l'épidémie est monté lundi à 361 morts en Chine et un aux Philippines. Plus de 17.200 personnes ont été contaminées en Chine et la maladie s'est diffusée dans 24 autres pays.

Primaires dans l'Iowa

Le rebond des indices de Wall Street lundi ne signifie pas que les inquiétudes liées au virus "ont soudainement disparu", estime Patrick O'Hare de Briefing.

"Mais elles ont été laissées un peu de côté par des courtiers qui s'attendaient à un classique schéma de rebond après une chute", avance-t-il en soulignant que la tendance peut tout à fait s'inverser en cours de séance.

Apple, qui a annoncé samedi la fermeture de tous ses magasins en Chine continentale jusqu'au 9 février, montait de 0,93% après avoir débuté la séance dans le rouge.

La biotech Gilead, qui a annoncé vendredi qu'elle collaborait avec les autorités chinoises pour mettre en place un essai clinique afin de déterminer si un de ses médicaments pouvait traiter le virus, bondissait de 5,36%.

"De nombreux acteurs du marché estiment que les indices sont un peu surévalués et sont mûrs pour un repli. Dans leur esprit, la crise du coronavirus est une excuse comme une autre pour calmer un peu les choses", remarque aussi M. O'Hare.

Les investisseurs continuaient par ailleurs à se pencher sur la saison des résultats, Alphabet (+2,40%), la maison mère de Google, devant par exemple dévoiler ses propres chiffres après la clôture lundi.

Selon le cabinet FactSet, 45% des entreprises du S&P 500 ont déjà fait part de leurs performances. En prenant en compte leurs chiffres et les estimations sur les sociétés devant encore publier, leurs bénéfices par action devraient en moyenne reculer de 0,3% au quatrième trimestre. Au début de la saison des résultats, il était prévu qu'ils baissent de 2%.

Les acteurs du marché gardaient aussi lundi un oeil sur le coup d'envoi dans l'Iowa des primaires démocrates pour l'élection présidentielle de novembre.

"Si un candidat que les investisseurs estiment être un frein aux marchés gagne, cela pourrait constituer un autre souci", remarque JJ Kinahan de TD Ameritrade.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine remontait un peu, évoluant à 1,565% contre 1,507% vendredi à la clôture.

afp/rp