Wall Street a ouvert en ordre dispersé mercredi matin, avec un Nasdaq en hausse et un Dow Jones en baisse, les inquiétudes autour de l'évolution de l'épidémie de Covid-19 interrompant le mouvement de rotation sectorielle qui s'était opéré ces derniers jours.

Une heure après l'ouverture des marchés, l'indice Dow se replie de près de 0,2% à 29.367,8 points, tandis que le Nasdaq Composite reprend 1,4% à 11.718,6 points après avoir aligné deux séances consécutives de net repli.

L'annonce, lundi, de résultats encourageants concernant le projet de vaccin contre le coronavirus développé par Pfizer avait entraîné un vaste mouvement de rotation sectorielle en faveur des valeurs dites 'cycliques', c'est-à-dire les plus exposées à la croissance, dans l'espoir d'une prochaine disparition de la pandémie et d'un rebond de l'activité.

La phase d'euphorie déclenchée par le communiqué de Pfizer s'est désormais étiolé et les investisseurs restent confrontés à la dure réalité du bilan de l'épidémie.

'Les indicateurs se dégradent très nettement aux Etats-Unis, avec un nombre de patients atteints du Covid hospitalisés qui atteint des records et la perspective de plus d'un million de nouveaux cas sur l'ensemble du mois de novembre', s'inquiète un trader.

Dans ces conditions, les investisseurs préfèrent opérer aujourd'hui un repli vers la sécurité fournie par les grands noms de la technologie comme Amazon (+3,1%), Apple (+2,2%) ou Facebook (+2,1%).

L'indice S&P 500 des valeurs technologiques affichent une hausse de 29% depuis le début de l'année, à comparer à une hausse de l'ordre de 10% pour le S&P 500, ce qui rassure des gérants qui commencent à s'inquiéter de leurs performances annuelles.

Reste qu'avec les résultats encourageants du vaccin de Pfizer, la victoire de Joe Biden et la perspective d'un Congrès américain divisé, l'horizon s'est considérablement éclairci à Wall Street lors de la semaine écoulée.

Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si les stratèges de Goldman Sachs ont décidé de revoir aujourd'hui à la hausse leur objectif de fin d'année sur l'indice S&P 500, qu'ils font passer de 3600 à 3700 points, ce qui représente encore un potentiel haussier de 4%.

Encore plus optimiste pour l'an prochain, la banque d'affaires new-yorkaise voit l'indice de référence des gérants américains s'envoler de 16% pour finir 2021 autour de 4300 points, avant un nouveau gain de 7% en 2022, à 4600 points.

Copyright (c) 2020 CercleFinance.com. Tous droits réservés.