WASHINGTON, 23 octobre (Reuters) - Les Libanais expriment une colère légitime envers leur gouvernement et son incapacité à réduire la corruption, et Washington soutient leur droit à manifester pacifiquement, a déclaré mercredi un haut responsable du département d'Etat.

Les Libanais sont descendus par dizaines de milliers dans les rues du pays mercredi pour le septième jour consécutif, protestant contre la corruption des élites et les hausses d'impôts.

L'armée s'est heurtée à des manifestants alors qu'elle tentait de lever des barrages routiers. Les banques étaient fermées pour le cinquième jour consécutif, ainsi que les écoles.

"Le peuple libanais est frustré. Les foules qui manifestent sont énormes (...) et les gens réclament des actes. Le gouvernement des Etats-Unis soutient leur appel à l'action et à la réforme pour combattre la corruption", a déclaré le haut responsable américain.

"Ce problème n'est pas nouveau. La crise économique à laquelle le Liban est confronté était un train qui arrivait au ralenti", a-t-il ajouté.

Le Premier ministre libanais, Saad Hariri, a annoncé lundi soir un plan de réformes qui n'a pas apaisé la colère et la défiance des manifestants.

Ce soulèvement populaire a fait suite à l'annonce d'une nouvelle taxe, le 17 octobre, sur les appels via la messagerie WhatsApp, qui a été aussitôt annulée. (Humeyra Pamuk, Sophie Louet pour la version française)