Washington (awp/afp) - Le gouvernement américain va imposer jeudi de nouvelles sanctions à des oligarques russes dans le cadre de la riposte occidentale contre l'invasion de l'Ukraine par Moscou, incluant une interdiction d'entrer aux Etats-Unis, a affirmé à l'AFP une source proche du dossier.

Washington avait déjà sanctionné la semaine dernière des hommes d'affaires russes, des proches du Kremlin et jusqu'au président russe Vladimir Poutine lui-même, gelant leurs éventuels avoirs aux Etats-Unis. Mais l'Union européenne avait ajouté dès lundi davantage d'oligarques sur sa propre liste noire.

Les nouvelles sanctions américaines attendues jeudi vont permettre aux Etats-Unis de s'aligner sur la liste européenne, selon cette source qui confirme une information de l'agence Bloomberg.

Mais elles vont aller au-delà en incluant les membres de leurs familles dans le gel de leurs avoirs, pour les empêcher de transférer leurs biens à leurs proches, ainsi qu'une interdiction d'entrée sur le sol américain.

Cette source n'a pas fourni la liste précise des personnes ciblées.

Lundi, l'UE a notamment sanctionné Igor Setchine, le patron du groupe Rosneft, un des plus grands producteurs de pétrole brut au monde, et Nikolaï Tokarev, CEO de Transneft, autre poids lourd du secteur du pétrole et du gaz. Les Européens ont aussi visé Alisher Usmanov, un homme d'affaires proche du président russe, les banquiers Petr Olegovich Aven et Mikhail Fridman, actionnaire et fondateur du conglomérat Alpha Group, ainsi que Peter Fradkov, le président de la Promsvyazbank.

Les hommes d'affaires Gennady Timchenko, milliardaire co-fondateur de Gunvor, une société de négoce de matières premières, Alexei Mordachov, magnat de l'acier, propriétaire du groupe sidérurgique Severstal, et le violoncelliste Sergueï Pavlovitch Roldouguine sont également au nombre des proches du président Poutine sanctionnés par l'UE.

Cette nouvelle vague de mesures punitives américaines intervient alors que plusieurs de ces milliardaires sont sous pression ou commencent à prendre leurs distances avec la guerre engagée par Vladimir Poutine en Ukraine.

afp/ol