BREXIT-AUCUNE SOLUTION ALTERNATIVE ADOPTÉE AUX COMMUNES

LONDRES - Les députés britanniques n'ont trouvé lundi aucune alternative au "Withdrawal Agreement" que Theresa May a conclu en novembre avec Bruxelles et qu'ils ont rejeté pour la troisième fois vendredi, bien que la Première ministre ait mis sa démission dans la balance.

Quatre motions censées permettre de sortir de l'impasse avaient été retenues par le président de la Chambre.

Celle qui a recueilli le plus de suffrages propose le maintien d'une union douanière avec l'UE. Trois voix seulement ont fait défaut pour qu'elle atteigne la majorité.

Un autre texte qui demandait la tenue d'un référendum de confirmation de tout accord de divorce avant sa ratification parlementaire a été rejeté par 292 voix contre 280.

A l'annonce des résultats, Steven Barclay, ministre chargé du Brexit, a déclaré que, faute de solution alternative, la Grande-Bretagne devrait quitter l'UE le 12 avril sans accord.

Une première série de "votes indicatifs" s'est déroulée mercredi dernier et aucune des huit options n'avait obtenu la majorité.

Le président du Parlement John Bercow doit choisir quelles propositions parmi les neuf présentées seront soumises au vote, qui débutera vers 19h00 GMT. Parmi ces propositions figurent notamment un Brexit sans accord, une union douanière avec les Vingt-Sept et la tenue d'un autre référendum sur le Brexit.

Une première série de "votes indicatifs" s'est déroulée mercredi dernier sans qu'aucune des huit options alors soumises aux élus ne réunisse de majorité.

Certains membres de la Chambre des communes espèrent que la Première ministre modifiera enfin sa stratégie et acceptera le maintien de relations économiques étroites avec l'UE.

ENCADRE Nouveaux votes indicatifs aux Communes

LE POINT sur les négociations du Brexit

LA CHRONOLOGIE des négociations du Brexit

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BOUTEFLIKA DÉMISSIONNERA AVANT LA FIN DE SON MANDAT, PRÉVUE LE 28

ALGER - Le président algérien Abdelaziz Bouteflika démissionnera avant la fin de son mandat, prévue le 28 avril, rapporte lundi l'agence algérienne de presse, APS, qui cite un communiqué de la présidence.

Avant de quitter ses fonctions, le chef de l'Etat prendra "d'importantes décisions", visant à "permettre d'assurer la continuité du fonctionnement des institutions de l'Etat durant la période de transition qui s'ouvrira à la date à laquelle il décidera sa démission", lit-on dans le communiqué.

En vertu de la Constitution, Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la Nation, la chambre haute du Parlement, assurera l'intérim jusqu'à la tenue d'un scrutin présidentiel, qui doit avoir lieu dans les 90 jours.

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TROIS ANS DE PRISON REQUIS CONTRE LE PDG D'ORANGE DANS LE PROCÈS TAPIE

PARIS - Le ministère public a requis lundi cinq ans de prison ferme contre Bernard Tapie et trois ans de prison dont 18 mois avec sursis contre le PDG d'Orange, Stéphane Richard, dans le procès de l'arbitrage contesté de 2008 en faveur de l'ancien homme d'affaires dans son contentieux avec le Crédit Lyonnais.

Le procureur Nicolas Baietto a aussi requis à l'encontre de Stéphane Richard, qui était directeur de cabinet de la ministre de l'Economie et des Finances Christine Lagarde à l'époque de l'arbitrage, 100.000 euros d'amende et l'interdiction d'exercer toute fonction publique pendant cinq ans.

Bernard Tapie, 76 ans, souffre d'un cancer et sa peine ne serait sans doute jamais mise à exécution, a admis le procureur, qui s'est montré particulièrement sévère pour les anciens hauts fonctionnaires que sont le PDG d'Orange et l'ex-président du consortium de réalisation (CDR) chargé de gérer le passif du Crédit Lyonnais Jean-François Rocchi, lui aussi prévenu.

Nicolas Baietto a requis contre ce dernier la même peine de prison et d'interdiction de fonction publique que pour Stéphane Richard, assortie de 50.000 euros d'amende.

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FRANCE-L'OPPOSITION FUSTIGE UN REMANIEMENT "TECHNOCRATIQUE"

PARIS - "Remaniement technocratique", "conseillers hors-sol" : l'opposition dénonce lundi la nomination de deux proches collaborateurs d'Emmanuel Macron, Sibeth Ndiaye et Cédric O.

Le mini-remaniement annoncé dimanche soir par l'Elysée voit également la députée et coordinatrice pour la majorité de la commission des Finances, Amélie de Montchalin, obtenir le secrétariat d'Etat aux Affaires européennes.

"C'est la technocratie et l'arrogance au pouvoir. Moi je suis sidéré qu'on place dans un gouvernement autant de personnes qui n'ont rien vu de l'état de la France", a déclaré l'eurodéputé Vert Yannick Jadot sur Franceinfo.

Le secrétaire national du Parti communiste français, Fabien Roussel déplore pour sa part des nominations "hors-sol".

Quant à Amélie de Montchalin, "elle a défendu la suppression de l'ISF et l'allègement du capital (...) et c'est elle aujourd'hui qui devient ministre alors que les Français demandent justement le rétablissement de l'ISF", a-t-il dit sur BFM TV. "Je me demande si ce n'est pas un peu une provocation."

Cédric O et Sibeth Ndiaye remplacement respectivement Mounir Mahjoubi et Benjamin Griveaux, qui ont quitté mercredi le gouvernement dans l'espoir de remporter les élections municipales à Paris en 2020.

Amélie de Montchalin remplace Nathalie Loiseau, qui a pris la tête de la liste de La République en marche (LaRem) pour les élections européennes du 26 mai.

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"GRAND DÉBAT"-L'EXÉCUTIF EXAMINERA TOUT MAIS NE RENIERA RIEN

PARIS - L'exécutif va examiner avec attention toutes les propositions qui émergeront du "grand débat national" lancé en réponse à la crise des "Gilets jaunes" mais ne reniera rien de la politique menée depuis le début du quinquennat, a déclaré lundi la nouvelle porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye.

La première phase du "grand débat", qui a été lancée le 15 janvier et a porté sur quatre thèmes (transition écologique, fiscalité-dépenses publiques, démocratie citoyenneté, organisation de l’Etat et services publics), s'est achevée le 14 mars.

L'exercice, qui s’est traduit par 10.000 réunions, 1,4 million de contributions en ligne et 16.000 "cahiers de doléances" déposés dans les mairies, s'est prolongé sous la forme de 14 "conférences thématiques" ces dernières semaines. Il donnera lieu à une réunion de restitution le 8 avril autour du Premier ministre, Edouard Philippe, et des cinq garants.

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CINQ MORTS APRÈS UNE INTOXICATION ALIMENTAIRE DANS UN EHPAD

LHERM, Haute-Garonne - Cinq personnes sont mortes après une intoxication alimentaire présumée dans un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) de Haute-Garonne géré par la société Omega rachetée par le groupe Korian.

"Vingt-quatre résidents de l'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes 'La Chêneraie' à Lherm pourraient avoir été victimes d'une intoxication dans la soirée du 31 mars après le dîner", indique le procureur de la République de Toulouse, Dominique Alzeari dans un communiqué.

Quatre personnes âgées de 95, 93, 92 et 72 ans sont décédées dans la soirée d'hier, la cinquième victime décédée ce matin est âgée de 93 ans. Dix-neuf personnes sont sous surveillance médicale depuis hier soir dont 16 en urgence relative.

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Des explosifs découverts en Corse, le parquet antiterroriste saisi

AJACCIO/PARIS - Le parquet de Paris a annoncé lundi l'ouverture, par la section antiterroriste, d'une enquête après la découverte dans la journée d'engins explosifs en Corse, à trois jours d'une visite d'Emmanuel Macron dans l'île.

Ces charges, qui n'ont pas explosé, ont été retrouvées dans la matinée devant le centre des impôts du Cap corse, à Ville-di-Pietrabugno, puis dans l'après-midi devant le centre des impôts de Bastia, précise-t-on de source policière.

Les investigations ont été confiées à la sous-direction anti-terroriste et à la police judiciaire d'Ajaccio, précise-t-on au parquet de Paris.