Madrid (awp/afp) - Le leader espagnol de la construction ACS a publié jeudi un bénéfice net en hausse de 7,4% pour le premier trimestre, à 250 millions d'euros, tiré principalement par son coeur de métier, la construction, et par les services industriels.

Ce résultat est supérieur aux prévisions des analystes interrogés par le fournisseur d'informations financières Factset, qui tablaient en moyenne sur 238 millions d'euros.

Le chiffre d'affaires global du groupe, concurrent du français Vinci, a progressé de 3,7% à près de 8,7 milliards d'euros (+14,7% hors effets de change).

Il provient à 44% d'Amérique du Nord, l'Espagne ne représentant que 14% du revenu total. Le groupe s'est énormément diversifié à l'international ces dernières années pour survivre à la crise en Espagne, où l'explosion d'une énorme bulle immobilière avait aggravé les effets de la crise financière mondiale.

La branche construction a vu ses ventes augmenter d'environ 3% à 6,3 milliards d'euros, avec comme premiers marchés l'Amérique du Nord et l'Australie.

Le portefeuille de commandes se situe à 95% hors d'Espagne.

Au cours du trimestre, ACS a notamment obtenu des contrats de rénovation et de construction d'hôpitaux au Etats-Unis, de construction et entretien d'équipements industriels et de parcs photovoltaïques en Australie, des travaux d'agrandissement du métro de Copenhague au Danemark, ainsi que la construction d'autoroutes aux Philippines.

Le chiffre d'affaires de la branche services industriels a progressé de 5,4% à 1,9 milliard d'euros, profitant principalement "du redressement du marché mexicain et du rebond du marché national" espagnol, selon le groupe.

ACS a ainsi obtenu des contrats d'entretien de parcs photovoltaïques au Mexique et l'exploitation et l'entretien du réseau d'égouts de Madrid.

Le carnet de commandes du groupe, toutes branches confondues, atteint près de 66,7 milliards d'euros, soit une baisse de 2,7% sur un an, "due exclusivement à l'impact négatif des taux de change, qui s'élève à 8,4 milliards d'euros", précise ACS.

Le groupe, présidé par le puissant Florentino Perez -également patron du club de football du Real Madrid- s'apprête par ailleurs à racheter son compatriote gestionnaire d'autoroutes Abertis pour 18,1 milliard d'euros, via une OPA conjointe avec le spécialiste italien des transports Atlantia.

afp/rp