Selon le Figaro, A. de Romanet devrait être nommé aujourd'hui comme successeur de Pierre Graff à la tête d'Aéroports de Paris. Un conseil d'administration extraordinaire serait prévu ce lundi. Pierre Graff, qui avait pris les rênes du groupe en 2003, et avait en particulier piloté l'introduction en bourse de 2006, est atteint par la limite d'âge de 65 ans.

Le Figaro souligne qu'Augustin de Romanet "devra choisir s'il doit monter au capital de TAV pour en prendre les commandes opérationnelles et tirer parti d'un éventuel succès dans le cadre de l'appel d'offres" pour le nouvel aéroport d'Istanbul.

Aurel souligne que ce nom n'est pas surprise. En revanche, le point surprenant est le scénario de montée au capital de TAV, que l'analyste n'avait jamais vu évoqué jusqu'à présent, ni par la presse, ni par le management d'ADP.

ADP possède aujourd'hui 38% de TAV. Au cours actuel, le solde de 62% est valorisé 885 millions d'euros et en cas d'offre, le prix dépasserait certainement le milliard d'euros. Tout cela serait probablement à la portée des finances d'ADP, mais ne semble pas correspondre à la stratégie du groupe, plus enclin à prendre des participations minoritaires plutôt qu'à jouer à fond la carte d'un seul pays.

Enfin, si TAV gagnait un éventuel appel d'offre pour le nouvel aéroport d'Istanbul, ADP pourrait tout à fait en tirer parti au travers sa participation actuelle. La montée dans le capital n'est donc pas indispensable.

En conclusion, Aurel juge le scénario d'une montée dans le capital de TAV improbable. "Pour autant, il est vraisemblable que le cours de bourse d'ADP continue d'être perturbé par les incertitudes entourant de façon générale le dossier TAV".