Milan (awp/afp) - Le géant italien de l'aéronautique et de la défense Leonardo a publié jeudi une perte nette de 2 millions d'euros au premier trimestre, sous l'effet de la pandémie de coronavirus, mais a fait état de commandes robustes.

Au premier trimestre 2020, la perte nette avait atteint 59 millions d'euros, due notamment au ralentissement des activités de Leonardo à partir du mois de mars en raison de l'épidémie de Covid-19.

Les résultats du premier trimestre "sont conformes à nos attentes", car "nous avons continué à enregistrer un bon niveau de commandes" et une croissance des revenus, a commenté Alessandro Profumo, le patron de Leonardo, cité dans un communiqué.

Comme en 2020, "la solidité du secteur militaire a atténué les effets de la pandémie sur la branche civile", a-t-il poursuivi.

Leonardo avait enregistré l'an dernier un bénéfice net de 243 millions d'euros, en chute de 70,4%, sous l'effet de la crise sanitaire.

Le portefeuille de commandes a atteint 36,4 milliards d'euros fin mars, ce qui garantit à Leonardo (ex-Finmeccanica) l'équivalent de plus de deux ans et demi de production.

Les nouvelles commandes se sont élevées à 3,42 milliards, comme au même trimestre de 2020.

Le chiffre d'affaires s'est accru de 7,7% à 2,79 milliards d'euros.

Quant au bénéfice opérationnel (Ebita), il a plus que doublé, à 95 millions d'euros.

Le groupe étant considéré comme stratégique, il n'a jamais cessé ses activités, même pendant les moments les plus graves de la pandémie de Covid-19, mais il a subi des ralentissements de sa production.

Pour 2021, Leonardo vise de nouvelles commandes de 14 milliards d'euros, un chiffre d'affaires de 13,8 à 14,3 milliards d'euros et un Ebita de 1,07 à 1,12 milliard d'euros.

L'endettement net du groupe s'est accru de 5,6% à 4,6 milliards d'euros sur le trimestre.

Leonardo avait annoncé fin avril son intention de prendre une participation de 25,1% dans le groupe allemand Hensoldt, ancienne filiale d'Airbus, pour un montant d'"environ 606 millions d'euros".

Le groupe italien deviendra ainsi le principal actionnaire de Hensoldt, qui se veut premier groupe européen de l'électronique pour le secteur de la défense, aux côtés de la banque publique allemande KfW, qui détient également une part de 25,1%.

afp/rp