(Reuters) - Alphabet, la maison mère de Google, a annoncé vendredi la suspension de l'application Parler de sa plateforme de téléchargement, citant comme raison pour sa décision des publications incitant à la violence.

La société a aussi demandé à l'application, populaire auprès des partisans de Donald Trump, de modérer son contenu.

Apple a de son côté donné 24 heures à Parler pour lui soumettre un plan de modération, soulignant que certains utilisateurs s'étaient servis l'application pour coordonner la prise d'assaut du Capitole à Washington mercredi.

Les utilisateurs américains de réseaux sociaux proches de la droite se tournent vers Parler, l'application de messagerie Telegram et le réseau social à l'approche non interventionniste Gab, dénonçant des politiques de modération plus agressives sur les plateformes grand public que sont Twitter ou Facebook.

Twitter a annoncé vendredi avoir suspendu le compte personnel de Donald Trump de façon permanente.

Le réseau social a aussi suspendu le compte de la campagne de Donald Trump et supprimé certains tweets publiés sur un compte officiel du président.

Le directeur général de Parler, John Matze, a écrit à Reuters que "la coordination d'émeutes, de violences et de rébellions n'a pas sa place sur les réseaux sociaux."

John Matze, qui se décrit comme un libertarien, a fondé Parler en 2018 comme une alternative "tournée vers la liberté d'expression" aux plateformes grand public, avant de courtiser les utilisateurs proches de la droite alors que des soutiens de Donald Trump se mettaient à utiliser l'application.

"Apparement, ils pensent que Parler est responsable de TOUT le contenu généré par ses utilisateurs", John Matze dans une publication.

"Si on suit la même logique, Apple doit être tenu pour responsable de TOUTES les actions générées avec leurs téléphones. Chaque bombe placée dans une voiture, chaque conversation illicite, chaque crime commis avec un iPhone, Apple doit être tenu pour responsable", a-t-il écrit.

(version française Camille Raynaud)

par Elizabeth Culliford et Stephen Nellis