AstraZeneca a annoncé des résultats positifs de l'essai de phase III HIMALAYA qui ont montré qu'une dose unique d'amorçage de trémélimumab ajoutée à IMFINZI® (durvalumab) a permis une amélioration statistiquement significative et cliniquement significative de la survie globale (SG) par rapport au sorafénib comme traitement de première intention chez les patients atteints d'un carcinome hépatocellulaire (CHC) non résécable qui n'avaient pas reçu de traitement systémique préalable et qui n'étaient pas admissibles à un traitement localisé. Cette nouvelle dose et ce nouveau schéma d'IMFINZIet de trémélimumab, un anticorps anti-CTLA4, sont appelés le schéma STRIDE (Single Tremelimumab Regular Interval Durvalumab). Les résultats de cet essai seront présentés le 21 janvier 2022 lors du symposium sur les cancers gastro-intestinaux de l'American Society of Clinical Oncology (ASCO). Les patients traités par le régime STRIDE ont connu une réduction de 22% du risque de décès par rapport au sorafénib (sur la base d'un hazard ratio [HR] de 0,78, intervalle de confiance [CI] de 96,02% 0,65-0,93 ; p=0,0035). La SG médiane était de 16,4 mois contre 13,8 pour le sorafénib. On estime que 31 % des patients étaient encore en vie à trois ans, contre 20 % pour le sorafénib. Les résultats ont également montré une augmentation du taux de réponse objective (ORR) avec le régime STRIDE par rapport au sorafénib (20,1% contre 5,1%). La durée médiane de la réponse (DoR) était de 22,3 mois avec le régime STRIDE contre 18,4 avec le sorafénib. L'ajout du trémélimumab à l'IMFINZI n'a pas augmenté la toxicité hépatique grave, et aucun risque de saignement n'a été observé. HIMALAYA a également testé IMFINZI en monothérapie, qui a démontré une SG non inférieure à celle du sorafénib (HR 0,86 ; 95,67% CI 0,73-1,03 ; marge de non-infériorité 1,08) avec une SG médiane de 16,6 mois contre 13,8, et un profil de tolérance amélioré par rapport au sorafénib. Les profils de sécurité du régime STRIDE et de l'IMFINZI seul étaient conformes aux profils connus de chaque médicament, et aucun nouveau signal de sécurité n'a été identifié. Des événements indésirables (EI) de grade 3 ou 4 liés au traitement ont été observés chez 25,8 % des patients traités par le schéma STRIDE et chez 12,9 % des patients traités par IMFINZI seul, contre 36,9 % des patients sous sorafénib. L'incidence des événements hépatiques de grade 3 ou 4 liés au traitement était faible dans tous les groupes de traitement (5,9 % pour le régime STRIDE et 5,2 % pour IMFINZI, contre 4,5 % pour le sorafénib). Les EI liés au traitement ont conduit à l'arrêt du traitement chez 8,2 % des patients traités par le schéma STRIDE et 4,1 % des patients traités par IMFINZI seul, contre 11 % pour le sorafénib. Une autre présentation au cours du symposium de l'ASCO sur les cancers gastro-intestinaux mettra en évidence les données d'IMFINZIdata issues de l'essai de phase III TOPAZ-1, démontrant le potentiel de ce médicament dans le traitement du cancer avancé des voies biliaires.