(Reuters) - Atos a annoncé mardi la fin de ses discussions avec Airbus pour la cession de son activité BDS (Big Data & Security), plongeant un peu plus le groupe de services informatiques dans la crise.

"La société a été informée que les discussions avec Airbus concernant la cession de son activité BDS (Big Data & Security) ne se poursuivront pas", a indiqué Atos dans un communiqué.

Dans une déclaration séparée, Airbus a confirmé avoir pris la décision d'arrêter les négociations "après avoir examiné attentivement tous les aspects d'une acquisition potentielle".

Les deux sociétés avaient annoncé en début d'année avoir ouvert des discussions autour d'une cession de l'activité BDS, pour laquelle Airbus proposait une valeur d'entreprise entre 1,5 milliard et 1,8 milliard d'euros.

Cette opération devait s'inscrire dans le cadre d'un processus de désendettement d'Atos, en grandes difficultés financières.

Le groupe, qui discute actuellement avec ses banques, a décidé de scinder ses activités historiques de conseil en informatique et celles dans la cybersécurité.

Il prévoyait de céder la branche Tech Foundations, regroupant les activités de conseil en informatique, au groupe EPEI de l'homme d'affaires tchèque Daniel Kretinsky mais l'opération a, là aussi, échoué.

Atos "évalue activement les alternatives stratégiques qui prendront en compte les impératifs de souveraineté de l'Etat français", a indiqué la société dans son communiqué mardi, ajoutant qu'elle reportait la publication de ses résultats annuels à un futur proche "afin de lui permettre d'évaluer ses options stratégiques".

A la Bourse de Paris, l'action Atos plongeait de plus de 20% dans les premiers échanges.

(Rédigé par Lina Golovnya et Blandine Hénault, édité par Kate Entringer)