(Actualisation: contexte, cours de Bourse)

PARIS (Agefi-Dow Jones)--L'union des actionnaires constructifs d'Atos (Udaac) a appelé lundi le groupe de services numérique en difficulté à demander "très rapidement" la mise en ouvre d'une suspension de cotation provisoire de l'action pour une durée initiale de six mois.

Cette suspension de cotation, renouvelable une fois, vise à "offrir au groupe une plus grande sérénité dans le cadre de ses négociations avec ses banques et avec de potentiels acquéreurs pour certaines de ses activités", a indiqué dans un communiqué l'association, qui regroupe des actionnaires minoritaires d'Atos et a été créée en 2023.

Cette suspension de cours permettrait notamment à la société "de se prémunir, pour un certain temps, de l'importante vente à découvert (VAD) dont elle est actuellement l'une des principales cibles à la Bourse de Paris, et d'éventuelles rumeurs ou interprétations tendancieuses dans un contexte déjà difficile", a poursuivi l'Udaac.

A la fin 2023, Atos faisait face à un endettement financier net de 2,23 milliards d'euros. Son flux de trésorerie disponible est par ailleurs ressorti négatif à hauteur de 1,08 milliard d'euros l'an dernier. Atos doit publier mercredi ses résultats complets de l'exercice 2023.

Pour sortir de l'ornière, le groupe cherche à réaliser des cessions. Atos est ainsi en discussions au sujet de la vente de ses activités de big data et cybersécurité (BDS) à l'avionneur Airbus pour une valeur d'entreprise comprise entre 1,5 milliard et 1,8 milliard d'euros.

En complément, l'Udaac estime qu'un "recentrage du groupe sur le marché européen, accompagné d'une cession de certaines activités de l'entité 'Amériques' d'Atos, mériterait d'être étudié sérieusement et rapidement".

Atos a annoncé en février la fin des discussions portant sur une éventuelle cession de ses activités historiques d'infogérance, Tech Foundations, à EP Equity Investment (EPEI), un fonds détenu principalement par l'homme d'affaires tchèque Daniel Kretinsky.

Vers 16h00, l'action Atos reculait de 3,5%, à 2,20 euros, au sein d'un indice SBF 120 cédant 0,2%. Depuis le début de l'année, le titre accuse une chute d'environ 70%.

-Vincent Alsuar, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 39; valsuar@agefi.fr ed: VLV

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March 18, 2024 11:10 ET (15:10 GMT)