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Ajoute la clôture de Wall Street et commentaires d'analyste ainsi que l'actualisation des cours du pétrole et des changes

NEW YORK (awp/afp) - Les Bourses européennes comme Wall Street ont affiché à la clôture vendredi leur plus forte progression hebdomadaire depuis novembre, rebondissant grâce à un optimisme retrouvé quant à la vaccination, aux résultats d'entreprises et au plan de soutien économique américain.

Après un plongeon des marchés la semaine dernière, Paris a bondi de 4,82% en cinq séances, Francfort de 4,64%, Milan de 7,00%, Madrid de 5,89%, chacune affichant sa plus forte performance depuis novembre.

Vendredi ces indices ont évolué respectivement de +0,90%, -0,03%, +0,80% et +1,13%, le Dax flirtant en séance avec ses plus hauts historiques.

Wall Street n'était pas en reste avec un Dow Jones en hausse hebdomadaire de 3,89%, un bond du Nasdaq de 6% et une avancée de 4,65% du S&P 500.

Sur la séance, le Dow Jones a terminé en progrès de 0,30%, le Nasdaq de 0,57% et le S&P 500 de 0,39%, ces deux derniers indices terminant sur de nouveaux sommets.

Londres, qui a lâché vendredi 0,22%, a affiché sa plus belle performance hebdomadaire depuis début janvier avec +1,28%, pâtissant toutefois un peu de la vigueur de la livre.

Les résultats d'entreprises expliquent pour beaucoup la progression des indices cette semaine, indique à l'AFP Daniel Larrouturou, gérant pour la société Dôm Finance.

"On aurait pu craindre une concentration des bons résultats sur les valeurs tech, favorisées par les confinements, mais en fait les entreprises sont très résilientes", ajoute l'expert.

Dans l'Hexagone, à l'image de BNP Paribas, Sanofi ou Vinci pour les dernières à avoir publié, les entreprises se sont montrées solides dans leurs comptes trimestriels.

Les marchés ont aussi profité cette semaine de statistiques macroéconomiques encourageantes et de la perspective d'adoption d'un plan de relance aux États-Unis.

Le marché "était très enthousiaste sur le stimulus qui pourrait être rapidement adopté", a commenté Peter Cardillo de Spartan Capital Securities.

"On dirait que le plan Biden va être approuvé", a-t-il ajouté alors que le soutien massif de 1.900 milliards de dollars pourrait être adopté par une procédure de vote simple au Congrès pour contourner l'opposition républicaine et gagner du temps sur le vote.

Autre raison d'espoir pour les investisseurs: les campagnes de vaccinations se poursuivent, avec de nouveaux vaccins qui arrivent sur le bureau des régulateurs sanitaires dans le monde, à l'image de Johnson & Johnson outre-Atlantique.

Très attendu, le rapport américain mensuel sur l'emploi a montré vendredi que le taux de chômage avait reculé en janvier et que l'économie avait recommencé à créer des emplois mais à un rythme faible.

Les analyste de Mirabaud Securities y ont toutefois vu un rapport "mi-figue, mi-raisin" en raison d'une forte révision à la baisse des créations d'emplois de décembre.

La livre fait trembler les multinationales

Parmi les multinationales britanniques à avoir souffert de la hausse de la livre, Unilever a perdu 2,02% à 3.985,00 pence et l'éditeur de livres éducatifs Pearson 1,82% à 723,60 pence. La force de la monnaie britannique diminue mécaniquement la valeur de leurs recettes à l'international une fois converties.

Bayer profite de son accord aux USA

Le chimiste allemand a pris 2,84% à 55,80 euros. La signature cette semaine d'un accord aux États-Unis pour parer à d'éventuelles futures plaintes contre le Round'Up, son herbicide soupçonné d'être cancérigène, a continué à profiter au titre.

Les valeurs bancaires en forme

A Paris, BNP Paribas a pris 2,61% à 43,60 euros. Son bénéfice net a baissé un peu moins que prévu à 7,07 milliards d'euros en 2020. A Londres, Lloyds Banking Group a pris 2,46% à 37,00 pence et Barclays +0,99% à 47,22 pence.

La veille, la Banque d'Angleterre a écarté la mise en place imminente de taux négatifs, ce qui a profité aux banques, alors que cette mesure pourrait réduire les marges réalisées sur les prêts.

Du côté des devises et du pétrole

Les cours du pétrole augmentaient encore vendredi après quatre séances consécutives de hausse. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a flirté avec le seuil psychologique de 60 dollars en cours avant la pandémie, gagnant 0,84% à 59,34 dollars à Londres par rapport à la clôture de jeudi.

Le baril américain de WTI pour le mois de mars s'est apprécié dans le même temps de 1,10% à 56,85 dollars.

Le dollar s'est affaibli de nouveau après presque deux semaines de hausse: l'euro se négociait pour 1,2049 dollar, en hausse de 0,71% en fin de séance à New York.

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