Première banque française à dévoiler ses comptes du troisième trimestre, BNP Paribas a surpris favorablement grâce à ses activités de banque de financement et d’investissement (BFI). En Bourse, l’action perd 0,62% à 46,64 euros au sein d’un secteur bancaire européen lesté par la baisse du rendement des emprunts à 10 ans : - 7 points de base à 0,418% pour le Bund. Entre juillet et septembre, le bénéfice net de BNP Paribas a reculé de 8,8% à 1,938 milliard d’euros, mais le consensus était plus faible à 1,8 milliard.

Ses comptes de l'an dernier avaient été soutenus par 286 millions d'euros de plus-value, liée à la cession de 30,3% de First Hawaiian Bank. Corrigé des éléments exceptionnels, le bénéfice net a progressé de 3,4%.

Le produit net bancaire est, lui, ressorti à 10,896 milliards d'euros, en augmentation de 5,3%, dont 4% à périmètre et change constants.

Outre un profit plus élevé que prévu, les investisseurs apprécient la capacité de la banque à faire progresser de nouveau ses revenus plus rapidement que ses coûts. Cet effet de ciseau positif se constate au niveau de toutes les divisions. UBS souligne que pour la première fois, il a été constaté au niveau des activités de gestion de fortune et d'actifs, mais également de Personal Finance.

La banque française a ainsi amélioré son coefficient d'exploitation, un indicateur de performance, de 2,2 points à 68,1%. Elle vise un coefficient de 64,5% en 2020.

Dans un contexte difficile pour le secteur bancaire ; la faiblesse des taux faisant pression sur le produit net bancaire et la marge, une bonne gestion des coûts est devenue essentielle pour cette industrie.

BNP Paribas a récolte les fruits de son programme d'économies : 166 millions d'euros d'économies récurrentes générées ce trimestre pour un total cumulé de 1,7 milliard d'euros depuis le lancement du programme début 2017 et un objectif de 3,3 milliards d'euros en 2020.

Les coûts de transformation sont en ligne avec les objectifs, 568 millions d'euros depuis le début de l'année, dont 178 millions d'euros sur ce trimestre.

BNP Paribas s'est en particulier distingué dans la banque de financement et d'investissement où elle gagne des parts de marché. Ses revenus sont en hausse de 12% à 2,873 milliards. Elle a enregistré un bond de 34,6 % des revenus du courtage sur les obligations, devises et matières premières (FICC) à 915 millions d'euros et un repli de 15 % pour le courtage actions à 384 millions d'euros.

Les revenus de Corporate Banking (financement par la dette, conseil financier, activités primaires sur les marchés…) ont de leur côté augmenté de 11,7% à 1,04 milliard d'euros.

Enfin, le ratio de fonds propres durs a progressé de 10 points de base sur le trimestre à 12%.