LONDRES, 9 novembre (Reuters) - Le fonds souverain Qatar Investment Authority (QIA) et son partenaire américain Brookfield Property Partners comptent revenir à la charge pour mettre la main sur le quartier d'affaires londonien Canary Wharf, rapporte le Sunday Times.

La firme immobilière Songbird Estates, propriétaire majoritaire de Canary Wharf, a rejeté vendredi une offre initiale de 2,2 milliards de livres (2,8 milliards d'euros) en jugeant insuffisant le prix proposé de 295 pence par action.

Selon le Sunday Times, QIA, conseillé par Barclays et Citigroup, et Brookfield, aidé par HSBC, se sont consultés pendant le week-end pour préparer une offre améliorée.

Le fonds souverain du Qatar détient déjà 28,6% de Songbird, qui de son côté contrôle 69% de Canary Wharf Group, le propriétaire immobilier du quartier d'affaires du même nom créé il y a 25 ans sur les anciens docks de Londres.

Brookfield, coté aux Etats-Unis et spécialisé dans l'immobilier de bureaux et industriel, a une participation de 22% dans Canary Wharf Group.

Parmi les autres principaux actionnaires de Songbird figurent l'investisseur new-yorkais Simon Glick, la China Investment Corporation (CIC) et le fonds Morgan Stanley Investment Management.

Selon le journal dominical, QIA et Brookfield seraient disposés à ouvrir leur consortium à un autre actionnaire, CIC par exemple.

QIA possède déjà plusieurs immeubles de renom à Londres dont le Shard (l'"esquille"), le plus haut gratte-ciel d'Europe occidentale avec ses 310 mètres de haut situé dans l'arrondissement de Southwark, sur la rive sud de la Tamise..

L'action Songbird a clôturé à 310 pence vendredi, en baisse de 3,13% sur la séance, après avoir grimpé de 22% à 320 pence la veille - au plus haut depuis six ans - en réaction à l'annonce de l'offre. (Carolyn Cohn, Véronique Tison pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Brookfield Property Partners LP, Songbird Estates plc