MADRID, 7 septembre (Reuters) - Le projet de fusion entre les banques Caixabank et Bankia comporte des aspects positifs, a déclaré lundi le président du gouvernement espagnol, qui souhaite un renforcement de la consolidation du secteur.

"En termes de taille, le secteur financier espagnol doit aller de l'avant", a déclaré Pedro Sanchez dans une interview accordée à la chaîne TVE.

Caixabank et Bankia ont entamé des discussions qui pourraient aboutir dans les prochains jours à une fusion destinée à créer le premier groupe bancaire en Espagne, ont dit vendredi des sources, ce qui pourrait donner le coup d'envoi d'un nouveau cycle de consolidation du secteur.

En Espagne, le nombre de banques est déjà passé de 55 à 12 depuis la crise financière de 2008 mais une accélération de la consolidation permettrait de réduire les coûts alors que le secteur souffre de la récession économique liée à la crise du coronavirus.

Le projet de Caixabank et Bankia pourrait cependant raviver les tensions au sein du gouvernement de coalition dirigé par les socialistes du PSOE alors que le parti allié de gauche radicale Unidas Podemos a par le passé déclaré que Bankia devait rester publique pour mieux servir les intérêts du contribuable.

Lundi, Pedro Sanchez a déclaré qu'à ses yeux la véritable banque publique était l'Instituto de Credito Oficial (ICO) avec lequel l'Etat a soutenu le secteur avec plus de 140 milliards d'euros de financements garantis.

Le projet de fusion entre Caixabank et Bankia est entièrement en actions. Sur la base de la capitalisation boursière de jeudi, la participation de l'Etat dans Bankia, de 61,8%, pourrait être ramenée à environ 14% dans la nouvelle entité, tandis que la fondation de Caixabank, son principal actionnaire, aurait environ 30%, selon les sources.

Pedro Sanchez a réaffirmé que l'objectif du gouvernement était de maximiser la valeur de la participation de l'Etat dans Bankia.

Bankia a été renfloué à hauteur de 22,4 milliards d'euros par l'Etat en 2012 et la banque n'a restitué pour le moment que 3,3 milliards d'euros d'aides de l'Etat. (Inti Landauro et Belén Carreño; version française Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)