Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a légèrement reculé de 0,10% lundi, se montrant prudente avant la publication des chiffres de l'inflation aux Etats-Unis pour février, attendus mardi.

L'indice vedette CAC 40 a perdu 8,28 points à 8.019,73 points. La semaine passée, il a gagné 1,18% pour établir un nouveau record en clôture (8.028,01 points) et en séance (8.048,09 points) vendredi.

Quelques prises de bénéfices sont opérées par les investisseurs qui ont engrangé des gains avec les records enregistrés sur plusieurs places boursières.

De plus, "la saison des résultats est terminée donc on manque de catalyseur", remarque Jeanne Asseraf-Bitton, responsable de la recherche et stratégie de BFT IM, qui observe que les marchés sont en position d'attente avant la publication mardi de l'indice des prix à la consommation de février aux Etats-Unis.

Compte tenu des derniers indicateurs macroéconomiques publiés, l'hypothèse des marchés est que "l'économie américaine est en train de ralentir, qu'il y a bien une désinflation et une modération salariale. Ce processus se fait plus lentement que ce que le marché escomptait mais il est suffisant pour anticiper une baisse des taux en milieu d'année", explique Jeanne Asseraf-Bitton.

Les statistiques publiées cette semaine seront les dernières avant la réunion du comité politique de la Réserve fédérale (Fed) américaine, qui se déroulera les 19 et 20 mars.

Un événement qui "sera très important, pas tant pour la décision" qui émergera, "car il n'y a pas trop de doute" que la Fed maintienne ses taux inchangés, selon Jeanne Asseraf-Bitton. "Les prévisions" seront surtout importantes pour les marchés.

C'est d'ailleurs "la révision des prévisions de la Banque centrale européenne qui a un peu fait bouger les marchés" la semaine dernière, rappelle-t-elle.

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt de l'emprunt de l'Etat français à dix ans s'établissait en légère hausse à 2,76%, contre 2,72% à la clôture de vendredi.

Carrefour assigné en justice

Le syndicat CFDT a annoncé lundi à l'AFP assigner en justice le géant de la distribution Carrefour, lui reprochant la cession de nombreux magasins à des sociétés tierces en France, ce qu'elle considère être des "délocalisations locales".

Dans le viseur du syndicat, le passage de nombreux magasins en location-gérance et en franchise. "Nous estimons que ce mode de gestion, tel que pratiqué par Carrefour, ne répond pas aux règles du droit et qu'il a des conséquences très fortes pour les travailleurs", a expliqué Sylvain Macé, secrétaire national de la CFDT Services.

L'action du distributeur a progressé de 0,68% à 15,49 euros.

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