Ciments Français est stable (+0,02% à 56,72 euros) ce lundi. Les investisseurs ne réagissent pas aux résultats 2011 légèrement inférieurs aux attentes dévoilés vendredi soir par la filiale d'Italcementi. Le bénéfice net part du groupe est ressorti moins bon qu'attendu (215,3 millions d'euros), face à un consensus de 237 millions. L'Ebitda s'est établi à 702,4 millions, inférieur de 3% à la prévision moyenne des analystes.

L'exercice 2011 a été marqué par une aggravation de la crise économique qui a fortement impacté la demande en matériaux de construction, à l'exception du marché français qui a bien résisté et du marché nord-américain où des signes de reprise ont été constatés en fin d'année.

Pour 2012, les volumes vendus par le groupe devraient se maintenir à un niveau équivalent à 2011 avec une amélioration en Amérique du Nord et au Maroc et des baisses en Europe du Sud. Les prix devraient évoluer plus favorablement et compenser partiellement la hausse des coûts de l'énergie et l'impact de l'inflation sur les coûts fixes.

Ciments Français va verser un dividende de 3 euros par action dont un acompte de 1,50 euro a été payé le 17 août 2011.

"Les résultats 2011 ne devraient pas impressionner les marchés alors que les perspectives 2012 restent prudentes", a commenté Aurel. Plus optimiste, CM-CIC a évoqué des résultats plus qu'honorables compte tenu du contexte économique ambiant.

Le bureau d'études estime qu'en l'absence d'une hypothétique fusion, "Ciments Français sera très certainement amené à distribuer d'importants dividendes financés par de nouvelles cessions (participation dans Asment ? Usine de Porto Rico ? Chine ?), et des économies de coûts supplémentaires pour desserrer les contraintes de la maison-mère".