Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,20% mercredi, accroissant prudemment ses gains avant d'être fixée sur la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed) dans la soirée, qui ne devrait toutefois pas réserver de surprise.

L'indice CAC 40 a gagné 13,13 points à 6.652,65 points, un nouveau plus haut en clôture depuis le 12 septembre 2000. Il connaît ainsi sa 10e séance de hausse sur le mois de juin, contre deux séances de baisse.

Les investisseurs attendent l'issue, à 18H00 GMT, de la réunion de deux jours de la Fed afin d'en savoir plus sur les prévisions économiques et d'inflation de la Banque centrale américaine.

Ils espèrent également des indications sur une possible réduction à moyen terme de ses achats d'obligations, qui ont permis de soutenir les marchés pendant la crise sanitaire.

"On ne s'attend pas à ce que la Fed donne des dates et des montants" concernant la réduction de ses achats d'actifs, mais "il ne serait pas illogique que (son président) Jerome Powell commence à préparer le marché" étant donné l'accélération de l'inflation et la bonne santé de l'économie aux Etats-Unis, souligne auprès de l'AFP Vincent Manuel, directeur des investissements chez Indosuez Wealth Management.

Une majorité d'intervenants considèrent que des annonces sur un ralentissement de ses achats d'actifs (ou "tapering") n'interviendront pas avant son symposium de Jackson Hole fin août.

Côté valeurs, au-delà de l'attentisme apparent du marché Parisien avant le verdict de la Fed, une certaine "dispersion entre secteurs" a prévalu avec "les valeurs défensives de la santé, de la consommation et des énergies renouvelables" qui "sont favorisées au détriment des valeurs bancaires, pétrolières ou des matériaux de base qui avaient un peu dominé la cote depuis le début de l'année", explique M. Manuel.

Sur le plan sanitaire, d'importantes restrictions sont sur le point d'être levées en France avec la fin de l'obligation du port du masque à l'extérieur dès jeudi et la levée du couvre-feu à partir de dimanche, grâce à une amélioration plus rapide que prévu de la situation.

Les bancaires et les matières premières souffrent

Société Générale a terminé en queue du CAC 40 (-2,40% à 25,64 euros) tandis que Crédit Agricole et BNP Paribas ont perdu respectivement 1,64% à 12,25 euros et 1,29% à 55,74 euros.

Les titres liés aux matières premières ont également perdu du terrain, à l'instar de CGG (-4,77% à 0,91 euro), Vallourec (-2,50% à 10,14 euros), Eramet (-1,83% à 53,50 euros) ou encore ArcelorMittal (-1,64% à 25,23 euros).

McPhy Energy décroche

Le titre de McPhy Energy, spécialisée dans la production et le stockage d'hydrogène, a chuté de 14,95% à 23,22 euros. L'entreprise a annoncé que sa croissance "pourrait s'avérer limitée" lors de l'exercice 2021.

Suez orphelin

Le directeur général du groupe Suez Bertrand Camus a annoncé au Figaro qu'il refusait de diriger le "nouveau Suez", après l'acquisition par Veolia de la plupart des activités internationales de l'entreprise. L'action Suez a cédé 0,25% à 20,00 euros tandis que Veolia a reculé de 0,58% à 25,90 euros.

jra/mla/eb