Francfort (awp/afp) - Deutsche Bank a publié mercredi un bénéfice net part du groupe de 692 millions d'euros (748 millions de francs suisses) au deuxième trimestre 2021, en dépit de recettes en baisse dans la banque d'investissement, tandis qu'il a relevé ses prévisions de recettes à l'horizon 2022.

D'avril à juin, les recettes ont chuté de 11% dans la banque d'investissement et d'1% au plan global, à 6,24 milliards d'euros, alors que les marchés financiers se sont normalisés suite à un très bon début d'année.

Les performances du trimestre, tant côté recettes que bénéfices, dépassent les attentes des analystes sondés par Factset.

Après un gain net de 908 millions d'euros au premier trimestre, la banque est bien partie pour dégager un bénéfice net sur l'année, le deuxième d'affilée après 6 ans de pertes.

L'établissement affirme aussi être en mesure de dépasser fin 2022 les objectifs de recettes assignés fin 2020 et que cette hausse sera en grande partie "durable".

La banque a décidé il y a deux ans de se recentrer sur des activités stables après des années à subir les mouvements de yoyo dans la banque d'investissement, dépendante de la météo sur les marchés financiers.

Malgré le recul des ventes dans cette division phare au deuxième trimestre, celles-ci sont en augmentation de 9% sur un an après les six premiers mois de l'année. La banque table néanmoins sur une performance étale pour l'ensemble de l'année, en reposant sur les produits de taux et de devises.

Au deuxième trimestre, les recettes ont baissé de 8% dans la banque des entreprises, surtout en raison d'un effet comptable.

La banque de détail a vu ses ventes progresser de 3% à 2 milliards d'euros, en incluant l'impact négatif d'un arrêt de la Cour fédérale de justice d'avril 2021 concernant l'approbation des clients pour les changements de tarifs.

Cette décision qui a secoué tout le secteur a amputé en tout de 226 millions d'euros le bénéfice imposable de la banque, qui ressort néanmoins à 1,17 milliard d'euros, multiplié par sept en un an.

Cela est dû en partie à la provision sur les prêts à risque qui s'est élevée à seulement 75 millions d'euros, soit un recul annuel de 90% à trimestre comparable, grâce aux reprises sur des dotations anciennes.

Les clients ont en effet remboursé leurs prêts et les perspectives économiques sont meilleures que prévu, explique la banque.

Le groupe comptait encore près de 83'800 employés dans le monde à fin juin, soit environ 3000 de moins qu'il y a an, en voulant les ramener à 74'000 d'ici 2022.

afp/buc