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Actualisé avec clôture du pétrole et de Wall Street

NEW YORK (awp/afp) - Les Bourses occidentales ont de nouveau fini en baisse vendredi, incitées à la prudence par les signaux d'un ralentissement économique généralisé, notamment l'avertissement sur résultats du groupe de messsageries FedEx.

A Wall Street, le Dow Jones a perdu 0,45%, l'indice Nasdaq s'est replié de 0,90% et l'indice S&P 500 a lâché 0,72%. Nasdaq et S&P ont vécu leur pire semaine depuis juin.

En Europe, Paris a cédé 1,31%, Francfort 1,66%, tous deux perdant 2% sur la semaine. Londres a reculé de 0,62%, et Milan de 1,14%.

En Asie, Tokyo a perdu 2,3% sur les cinq séances, et Shanghai plus de 4%.

"Les marchés restent nerveux", ont commenté les analystes de Schwab, dans une note, un état "qui a été exacerbé par le tableau abominable dressé par FedEx."

Le groupe de messageries a publié jeudi, après Bourse et de façon anticipée, des résultats inférieurs aux attentes. Le titre FedEx a été tronçonné, perdant 21,39% sur une séance, à 161,04 dollars.

Le directeur général Raj Subramaniam a indiqué s'attendre à ce que l'économie mondiale traverse prochainement une récession. Compte tenu de l'incertitude sur la conjoncture, le groupe a retiré ses prévisions annuelles.

"La tendance des données va dans le mauvais sens", estime Tom Cahill, de Ventura Wealth Management. "Il semble que les consommateurs commencent à lever le pied" sur leurs dépenses.

Aux Etats-Unis, la confiance des consommateurs s'est un peu redressée en septembre par rapport à août, mais moins qu'attendu, en raison de l'incertitude quant à l'évolution de l'inflation et de l'activité économique, selon l'estimation préliminaire de l'Université du Michigan.

"On a des signaux de ralentissement économique plus prononcés", abonde Quentin Doulcet, gérant de Myria AM, citant notamment "les avertissements économiques du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale" au cours de la semaine.

L'assombrissement des perspectives de l'économie mondiale intervient alors que la banque centrale américaine (Fed) se prépare à remonter de nouveau ses taux la semaine prochaine et a déjà signalé que d'autres relèvements étaient à prévoir.

La fermeté de la Fed profitait au dollar: il a atteint son plus haut depuis 1985 face à la livre, affaiblie par les craintes de récession au Royaume-Uni. Une livre valait 1,1419 dollar (-0,41%) vers 20H40 GMT, tandis que l'euro restait autour de la parité, à 1,0011 dollar pour un euro.

Le bitcoin se stabilisait (-0,32%) après avoir perdu plus de 12% sur la semaine, à 19.713 dollars.

"On a aussi des signaux de ralentissement économique plus prononcés", développe Quentin Doulcet, gérant de Myria AM, citant notamment "les avertissements économiques du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale" au cours de la semaine.

Les postiers en manque de colis

L'avertissement de FedEx a plombé les valeurs européennes du secteur: Royal Mail a chuté de 8,08% à Londres et Deutsche Post de 6,36% à Francfort.

Les géants du transport Maersk (-5,31% à Copenhague) et Kuehne+Nagel (-3,36% à Zurich) ont été pénalisés également.

Quant au grand concurrent de FedEx, l'américain UPS, il a aussi souffert (-4,48%).

Les défensives tiennent le choc

Dans ce contexte de prudence, des valeurs dites défensives, c'est-à-dire moins sensibles à la conjoncture économique, ont tiré leur épingle du jeu, notamment le câblo-opérateur Comcast (+1,53%), McDonald's (+0,57%), Johnson and Johnson (+1,53%) ou Merck (+1,12%).

En Europe, Astrazeneca (-0,32%), Sanofi +(0,32%), InBev (+0,07%), Carrefour (+0,64%) ont été recherchés.

Du côté de l'énergie

Les cours du pétrole ont terminé en légère hausse vendredi, aidés par un incident au terminal irakien de Bassora, victime d'une fuite, alors que le marché semble en cours de stabilisation.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a gagné 0,56% pour clôturer à 91,35 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en octobre, a lui terminé quasiment à l'équilibre (+0,01%), à 85,11 dollars.

Le gaz naturel européen a perdu 12% à 186,7 euros le mégawattheure.

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