Londres (awp/afp) - Le géant britannique des spiritueux Diageo a annoncé lundi le rachat pour jusqu'à 610 millions de dollars de la marque de gin Aviation American Gin en partie détenue par l'acteur hollywoodien Ryan Reynolds.

L'accord prévoit un paiement de 335 millions de dollars et un autre de 275 millions de dollars qui dépendra des performance d'Aviation American Gin sur une période de dix ans.

Diageo explique dans un communiqué avoir trouvé un accord avec l'actionnaire majoritaire Davos Brands ainsi qu'avec Ryan Reynolds, qui détenait une part minoritaire et conserve une participation dans cette marque de gin.

Le groupe britannique va également mettre la main sur les autres marques de l'américain Davos Brands, à savoir la tequila Astral, le mezcal Sombra et le sake Tyku.

Pour Ivan Menezes, directeur général de Diageo, cette acquisition renforce "notre présence dans le segment des gins très haut de gamme aux Etats-Unis".

Ryan Reynolds, deuxième acteur le mieux payé d'Hollywood selon le dernier classement de Forbes et connu pour les films de super-héros Deadpool, avait investi il y a deux ans dans cette marque dont les ventes en volume ont doublé pour la seule année 2019.

Il a expliqué que le développement de cette marque de gin "a été parmi les projets les plus épanouissants dans lesquels j'ai jamais été impliqué".

Le groupe britannique va financer la transaction grâce à sa trésorerie et espère la boucler d'ici la fin de l'année.

Diageo a l'habitude de faire des affaires avec les stars de cinéma, puisqu'il avait acheté pour un milliard de dollars en 2017 Casamigos, la marque de tequila américaine fondée notamment par l'acteur George Clooney.

Comme l'ensemble du secteur des spiritueux, le groupe britannique, propriétaire de la vodka Smirnoff, du whisky Johnnie Walker et de la bière Guinness, est touché de plein fouet par la pandémie de Covid-19. Mais il conservait malgré tout une trésorerie confortable de 1,6 milliard de livres à fin juin.

Son bénéfice net a cependant été divisé par deux au premier semestre, en raison notamment d'une charge de 1,3 milliard de livres pour refléter l'impact du nouveau coronavirus sur ses activités.

afp/rp