PARIS (Reuters) - Le chiffre d'affaires de Pernod Ricard affiche une croissance organique de 20% au troisième trimestre, largement supérieure aux attentes en raison d'une forte demande sur ses principaux marchés américains, chinois et européens.

Le groupe français de spiritueux, qui possède le champagne Mumm, la vodka Absolut et le cognac Martell, s'attend toutefois à un ralentissement de la croissance au quatrième trimestre en raison des perturbations du COVID-19 en Chine, d'un retour progressif à la normale aux États-Unis et du conflit en Ukraine.

Malgré un environnement de plus en plus difficile, Pernod Ricard vise une croissance organique du résultat opérationnel courant d'environ +17% pour l'exercice annuel au 30 juin, en ligne avec le consensus actuel du marché qui prévoit une croissance de 16,9%. Les marges devraient également progresser.

A 9h08, le titre gagnait 0,72%, en ligne avec l'indice CAC 40 (0,92%).

Le groupe table globalement sur une forte dynamique des ventes dans toutes les régions, grâce à la réouverture des bars et des restaurants, à la résistance de la consommation à domicile et à la reprise progressive des ventes dans les aéroports (travel retail).

Pernod, deuxième groupe mondial de spiritueux après Diageo, a annoncé un chiffre d'affaires de 2,447 milliards d'euros pour le trimestre clos le 31 mars, soit une hausse de 20% à périmètre constant, supérieure aux attentes des analystes qui tablaient sur une croissance de 14,3%.

Cette hausse reflète une augmentation de 20% des ventes en Europe, malgré un certain ralentissement en mars, notamment en raison de l'impact du conflit en Ukraine, a-t-il précisé.

Aux États-Unis, les ventes ont augmenté de 23% au cours du trimestre, grâce à la forte demande de whisky Jameson, des liqueurs Malibu et Kahlua et du cognac Martell.

Des augmentations de prix généralisées début février et des innovations telles que Jameson Orange ont également contribué à la hausse du chiffre d'affaires aux Etats-Unis.

En Chine, les ventes ont augmenté de 8% au troisième trimestre, contre 14% au premier semestre, avec une performance plus faible pour le Nouvel An chinois, affectée par les perturbations du COVID-19.

L'exercice fiscal de Pernod Ricard commence le 1er juillet.

(Reportage de Dominique Vidalon; version française Jean-Michel Bélot, édité par Nicolas Delame)

par Dominique Vidalon