L'action EDF (-2,15% à 25,27 euros) a affiché vendredi la plus forte baisse de l'indice CAC 40. Le titre du groupe énergétique a été pénalisé par la décision du Conseil d'Etat de maintenir le gel des tarifs de l'électricité aux particuliers prévu le 1er août auquel s'opposait l'Association nationale des opérateurs détaillants en énergie (Anode). Le gouvernement avait pris un arrêté en ce sens le 28 juillet 2014 alors qu'une augmentation de 5% des prix était initialement prévue début août depuis 2013.

Sans trancher sur le fond, la plus haute juridiction administrative en France a estimé que la condition d'urgence n'était pas remplie. Le conseil d'Etat a relevé, d'une part, que l'arrêté du gouvernement 28 juillet 2014 n'avait qu'une portée temporaire, dans l'attente de la mise en place, très prochaine, de nouvelles modalités de tarification de l'électricité sur la base desquelles seront ensuite fixés de nouveaux tarifs.

Il a constaté, d'autre part, qu'il n'était pas établi que cet arrêté porterait une atteinte grave et immédiate aux intérêts des producteurs représentés par l'Anode, alors que, à l'inverse, la suspension de cet arrêté pourrait porter atteinte à l'intérêt des consommateurs.

Le Conseil d'État reste cependant saisi de la requête au fond de l'Anode, qui est en cours d'instruction.

Les investisseurs et actionnaires d'EDF sont favorables à la progression des tarifs afin que le groupe puisse couvrir les coûts de production sans amputer sa trésorerie et son retour à l'actionnaire.

Aussi bien le montant des hausses des tarifs que la méthode de fixation de ces tarifs a régulièrement fait l'objet de polémiques ces dernières années.