Le titre EDF enregistre la plus forte hausse des valeurs de l'indice CAC 40 aujourd'hui, avec une progression de 3,30% à 28,365 euros. Le fournisseur d'énergie Direct Energie serait prêt à céder aux exigences d'EDF en payant un prix de 42 euros par mégawattheure pour l'électricité, soit le prix demandé par le producteur d'électricité, selon les informations des Echos. Jusqu'à présent, Direct Energie réclamait un prix de 35 euros par mégawattheure. Stéphane Courbit, actionnaire à 39% de Direct Energie, explique cette décision par la catastrophe de Fukushima au Japon.

Selon lui, le désastre a souligné la nécessité d'investir dans les centrales nucléaires françaises.

Il prédit un Arenh (prix auquel les concurrents d'EDF pourront acheter une partie de la production nucléaire) de 42 euros qui entraînera une augmentation des prix de l'électricité de 15 à 20% sur cinq ans. « Ce n'est pas raisonnable de réclamer un prix de 35 euros », a-t-il notamment déclaré.

De son côté, Xavier Caïtucoli, le PDG de Direct Energie, a déclaré dans les colonnes des Echos que « dans ces conditions, un fournisseur alternatif peut, avec un bon produit, faire de la concurrence à EDF dans le résidentiel ».

Cheuvreux a renouvelé sa recommandation Surperformance et son objectif de cours de 40 euros sur EDF. L'Union européenne va organiser des stress tests (ou tests de résistance) sur les centrales nucléaires européennes, rappelle le broker.

L'objectif principal est de déterminer tous les risques, dont les risques de tremblement de terre, d'inondation, de tsunami et d'attaque terroriste. Avec 58 réacteurs, EDF opère 40% du parc nucléaire européen.

Suite à ces stress tests, Cheuvreux anticipe plusieurs conséquences possibles pour EDF, comme une hausse des coûts de maintenance, des questions sur une extension de la durée de vie des réacteurs, la fermeture de certaines centrales, et une possibilité d'augmenter les prix.