PARIS (Agefi-Dow Jones)--EDF "souhaite mettre en oeuvre concrètement la première réalisation en 2023 dans le réacteur de Cruas" du partenariat noué avec la Russie pour le retraitement de l'uranium, a indiqué jeudi le directeur du parc nucléaire et thermique du groupe public, Cédric Lewandowski.

L'électricien a signé en 2018 un contrat avec une filiale de Rosatom, Tenex, pour le retraitement de l'uranium récupéré dans le combustible usagé des centrales françaises. Il a reçu en novembre dernier une livraison d'uranium retraité en provenance de Russie.

"Nous avons cette relation qui demeure", sachant que la filière nucléaire ne fait pas l'objet de sanctions internationales contre la Russie, mais "en aucun cas nous ne sommes dépendants de la Russie pour la fourniture de notre carburant", a ajouté Cédric Lewandowski.

Interrogé dans le cadre la commission de l'Assemblée nationale sur la perte de souveraineté et d'indépendance énergétique de la France, le responsable a par ailleurs confirmé qu'EDF tablait sur une production nucléaire comprise entre 300 et 330 térawattheures (TWh) en 2023, contre 279 TWh en 2022.

Cette production relativement faible au regard des capacités du parc tient compte d'un vaste programme de travaux, lié notamment au phénomène de corrosion sous contrainte détecté fin 2021, a indiqué le directeur du parc nucléaire. EDF a terminé en 2022 les travaux de réparation sur neuf réacteurs concernés par ce problème et prévoit d'en traiter sept autres cette année.

-François Schott, Agefi-Dow Jones; 01 41 27 47 92; fschott@agefi.fr ed: LBO

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January 19, 2023 13:12 ET (18:12 GMT)