PARIS (Agefi-Dow Jones)--Les discussions entre le gouvernement français et la Commission européenne sur la réorganisation d'EDF se poursuivent et rien ne permet de penser qu'elles aboutiront rapidement, a déclaré le président-directeur général de l'électricien, Jean-Bernard Lévy, jeudi.

"Ces discussions sont extrêmement difficiles. Rien ne permet de penser qu'elles pourront aboutir rapidement. Rien ne permet non plus de penser qu'elles pourraient ne pas aboutir", a déclaré Jean-Bernard Lévy lors de l'assemblée générale du groupe.

Le projet de réorganisation d'EDF suscite depuis des mois un vif débat entre la France et la Commission européenne.

Selon le plan défendu par Paris, les activités du groupe seraient réparties en trois entités. La première, EDF SA, regrouperait la production nucléaire en France et les services d'ingénierie, et serait entièrement nationalisée. Deux filiales seraient créées, EDF Hydroélectricité, détenue à 100% par EDF SA, et un "EDF Vert" regroupant les actifs liés aux énergies renouvelables et les réseaux de distribution (Enedis).

EDF Vert serait majoritairement détenu par EDF SA mais une partie de son capital pourrait être introduit en Bourse. Cette opération pourrait s'accompagner d'une augmentation de capital "significative" permettant au groupe de disposer d'une surface financière plus importante pour investir notamment dans les énergies renouvelables, a précisé Jean-Bernard Lévy en réponse à une question écrite d'un actionnaire.

Face aux craintes des syndicats, le PDG a également réaffirmé que le maintien d'un groupe "intégré" constituait une "ligne rouge" pour la direction d'EDF.

-François Schott, Agefi-Dow Jones; 01 41 27 47 92; fschott@agefi.fr ed: ECH

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May 06, 2021 05:42 ET (09:42 GMT)