Suez a annoncé mercredi une perte nette de 538 millions d'euros au titre du premier semestre 2020, marqué par l'impact du coronavirus et par des charges exceptionnelles liées à la crise sanitaire, tout en enregistrant des performances meilleures que prévu grâce à un solide mois de juin.

Le numéro deux mondial de la gestion de l'eau et des déchets a également fait savoir dans un communiqué que les premières opérations de son plan de cessions de trois à quatre milliards d'euros étaient "en négociation" et que ses priorités pour la deuxième vague étaient déjà "identifiées et lancées".

"Pour l'avenir, nous ne pouvons ignorer les risques que crée l'environnement actuel : nos perspectives supposent qu'il n'y ait pas de retour aux mesures de confinement d'ampleur régionale telles qu'observées en Europe et en Asie au premier semestre", a déclaré le directeur général du groupe, Bertrand Camus, cité dans un communiqué.

Suez anticipe pour le second semestre un chiffre d'affaires en décroissance organique de 2% à 4% par rapport au second semestre 2019, avec un résultat d'exploitation (Ebit) d'environ 600 à 650 millions d'euros.

Ces perspectives intègrent comme principales hypothèses des taux de changes constants, "une saison touristique difficile, l'absence de retour aux situations de confinement généralisé à échelle régionale au second semestre et, en général, la poursuite des tendances observées en mai et juin dans nos métiers", a précisé Suez.

Le groupe a enregistré à fin juin un Ebit sous-jacent de 357 millions d'euros et un chiffre d'affaires de 8,2 milliards, en repli organique de 4,5%, alors qu'il tablait fin juin sur un Ebit compris entre 320 et 330 millions et sur des ventes en baisse organique de l'ordre de 6%.

Sa perte nette part du groupe de 538 millions d'euros (contre un bénéfice de 212 millions un an plus tôt) est due à des charges de restructuration et des dépréciations d'actifs relatives à son plan de transformation (pour 271 millions), ainsi qu'à des coûts et charges spécifiquement liés au coronavirus (pour 281 millions).

(Benjamin Mallet, édité par Bertrand Boucey)