Crédit Suisse a passé en revue ce matin ses conseils sur le plupart des 'majors' pétrolières européennes après avoir notamment abaissé ses prévisions de cours du Brent. Le titre le plus pénalisé de sa sélection de valeurs est celui du groupe italien Eni : si le conseil acheteur de 'surperformance' est maintenu, l'objectif de cours correspondant est abaissé de 21 à 19,2 euros. Notons qu'Eni publiera ses comptes semestriels au soir du 31 juillet, la conférence téléphonique correspondante étant prévue au matin du 1er août

En Bourse de Milan ce matin, l'action Eni reste stable à 16,2 euros. Elle a perdu 12% de sa valeur depuis le début de l'année, soit bien davantage que l'indice sectoriel européen Stoxx Europe 600 Oil & Gas sur la même période (- 2,3%).

En effet, Crédit Suisse a réduit sa prévision de cours moyen du Brent en 2013 de 115 à 107,7 dollars le baril. En 2014 et 2015, ces chiffres seraient de 110 et 100 dollars.

Les projections bénéficiaires des majors ont donc été écrêtées en conséquences. Celles d'Eni ont été les plus pénalisées, des facteurs propres à la société jouant également comme “la faiblesse de l'amont et du côté de la distribution de gaz et d'électricité', indique la note de recherche.

Les analystes ont abaissé leur prévision de bénéfice par action Eni au titre de 2013 de 13% à 1,42 euro et celle de 2014 de 5% à 1,86 euro.

En effet, la pétrolière italienne Eni a récemment fait face à des difficultés sur certains de ses champs majeurs, en Libye ou au Nigeria par exemple, sans oublier les opérations de maintenance qui affectent le gisement gazier kazakh de Karachaganak. La montée en puissance de nouveaux champs ne devrait pas compenser et de ce fait, la production d'hydrocarbures d'Eni devrait avoir baissé sur le trimestre de 1%.

Du côté de la distribution de gaz, les performances financières devraient aussi se détériorer 'alors que les effets positifs des renégociations des contrats d'approvisionnement avec Gazprom (le géant gazier public russe, ndlr) n'effaceront pas totalement la faiblesse de la demande', indique la note de recherche.

Enfin, le nouvel avertissement sur résultats lancé le mois dernier par le groupe para-pétrolier Saipem, dont Eni détenait 42,9% du capital fin 2012, pèsera également. L'action Saipem a perdu près de 60% de sa valeur en un an.

Au final, Crédit Suisse s'attend donc à ce que le résultat net ajusté d'Eni au 2ème trimestre 2013, attendu le 1er août, chute de 54% à 628 millions d'euros (0,17 euro par action).


Copyright (c) 2013 CercleFinance.com. Tous droits réservés.
Les informations et analyses diffusées par Cercle Finance ne constituent qu'une aide à la décision pour les investisseurs. La responsabilité de Cercle Finance ne peut être retenue directement ou indirectement suite à l'utilisation des informations et analyses par les lecteurs. Il est recommandé à toute personne non avertie de consulter un conseiller professionnel avant tout investissement. Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter.