Bien  que toujours à l’achat sur le dossier (objectif 40 EUR), Goldman Sachs a retiré Eutelsat de sa liste de valeurs préférées, justifiant sa décision par la surperformance récente de l'action.
 
La surperformance du titre était également l’argument avancé pour justifier la baisse des cours après les chiffres annuels. Le mois dernier, le groupe n’a pas failli à sa réputation en dévoilant des résultats annuels solides au titre de son exercice clos en juin et supérieurs aux attentes. En guise de perspectives, Eutelsat maintient ses objectifs à horizon 2014 : un chiffre d'affaires supérieur à 1,235 milliard d'euros pour l'exercice 2011/2012, puis une accélération de la croissance sur les deux années suivantes permettant d’atteindre une croissance annuelle moyenne supérieure à 7% sur 2011/2014. Les prévisions d’investissement sont également revues à la hausse (550 millions par an) pour accompagner sa croissance.
Goldman Sachs voit plus haut avec « une croissance annuelle moyenne de plus de 9% de son chiffre d'affaires au cours des trois prochaines années ». Le leadership du groupe dans un secteur, où les barrières à l’entrée sont importantes, et ses fondamentaux solides restent hautement appréciés.
 
Mais les arbres ne montent pas au ciel et les niveaux de valorisation élevés dans un contexte général tendu suscitent des prises de bénéfices. Eutelsat est l’une des rares valeurs à rester sur ses sommets historiques ( 31,63 EUR le 22  juillet dernier). C’est aussi une des rares valeurs à rester sur une tendance haussière à court et long terme.
Mais force est d’admettre que cet élan connaît quelques signes de faiblesse. Graphiquement, cela se traduit par un recul des indicateurs surachetés et par l’apparition d’une configuration en double sommet.. Une rupture des 29,5 EUR confirmerait cette structure graphique et laisserait craindre un retour sur 28,8 EUR, voire une projection du double sommet à  27,5 EUR.
 
Si le modèle économique et les perspectives du groupe restent engageantes, le contexte actuel rend difficile le scénario de nouveaux sommets. On se garde de céder au pessimisme et considérons tout repli comme opportun pour revenir sur ce  dossier en visant 31,5 EUR minimum.