La direction et les salariés de l’usine Matrot à Noyers-Saint-Martin ont abouti à un accord. Une nouvelle qui nous vient du Courrier Picard, dans un article paru le 16 octobre. La fermeture est prévue pour juillet 2020 au plus tard, les 52 salariés de l’usine ayant accepté une indemnité d’accompagnement de 18 000 euros, soit un total de 936 000 €. Des grèves avaient perturbé la production de pulvérisateurs agricoles ces dernières semaines sur ce site repris par le groupe au début des années 2000. Rappelons que le groupe Exel met actuellement en place une nouvelle organisation qui passe par la fermeture et le regroupement de deux usines en France, avec une suppression nette d’environ 200 emplois. Le coût doit s’étaler sur un an et s’élèver à une vingtaine de millions d’euros d’après Guerric Ballu, qui nous a accordé un entretien début septembre.

A Beurainville, soit 123 km au nord de Noyers, c’est un second site de pulvérisateurs agricoles, Hardi-Evrard, qui est touché, par la fermeture de l’atelier de mécano-soudure cette fois. 29 emplois vont être supprimés, probablement dans des conditions proches compte tenu de l’action commune de la CGT sur les deux sites. Un second site (Caruelle-Séguip - pulvérisation agricole) est appelé à fermer complètement, à Saint-Denis-de-l'Hôtel, dans le Loiret (un 3e  site de pulvérisation agricole doit également fermer en Espagne, à Lleida). Une cinquantaine d’emplois sont concernés. Cette fermeture s’accompagnera de la disparition des marques Caruelle et Séguip, tout comme les marques Thomas, Fischer et Loiseau. Cette réorganisation doit permettre à Exel de repositionner son offre sur ses marques les plus connues : Berthoud, Hardi, Tecnoma, Evrard, Matrot, Nicolas et CMC.

Les marques du groupe

Les productions des sites de Noyers-Saint-Martin (Automoteurs Matrot), de Saint-Denis de l’Hôtel (Viticulture & Arboriculture Nicolas) et de Lleida (Viticulture & Arboriculture du groupe Hardi) seront progressivement transférées vers les autres sites du groupe. « Nos clients agriculteurs vont faire face à des changements agronomiques, techniques et réglementaires majeurs. Grâce à cette nouvelle organisation, nous serons là pour leur offrir une pulvérisation toujours plus précise et plus simple à utiliser, et qui leur permettra de limiter leur impact environnemental et de préserver leur équilibre financier »  déclarait en juillet Guerric Ballu à l’annonce de ce vaste plan de réorganisation.

Son frère, Marc Ballu, qui dirige l’activité de pulvérisation grand public, qui se porte mieux, se montre plus optimiste que les investisseurs à en croire son acquisition début octobre de 500 actions du groupe, autour de 43€. Un geste qui reste modeste, mais qui signe une certaine confiance dans le plan de redressement d’un groupe qui se négocie, à 41€, avec 25% de décote sur fonds propres.

Graphique EXEL Industries

L'Auteur est actionnaire à titre personnel