Paris (awp/afp) - Stellantis compte sur les mises à jour, assurances et autres nouveaux produits connectés sur ses véhicules pour doper son chiffre d'affaires d'ici 2030, a annoncé mardi le groupe automobile aux 14 marques.

D'ici 2026, le groupe issu de la fusion de Peugeot-Citroën et Fiat-Chrysler prévoit de réaliser 4 milliards d'euros (4,2 milliards de francs suisses) de chiffre d'affaires par an dans ces nouveaux services connectés, contre 400 millions d'euros aujourd'hui.

En 2030, avec 34 millions de véhicules connectés à travers le monde, ce chiffre devrait atteindre 20 milliards d'euros, soit environ un huitième du chiffre d'affaires annuel de Stellantis.

Le groupe compte notamment proposer des mises à jour trimestrielles et des abonnements sur ses véhicules, en accord avec l'image des marques. Chez les sportives Dodge, une mise à jour permettrait par exemple de rajouter des chevaux pour augmenter les performances, comme le propose déjà Tesla.

Stellantis a également lancé en décembre en France une offre d'assurances avec un tarif basé sur le comportement du conducteur, mesuré via le partage de données en ligne. Cette offre sera étendue en 2022 à l'Europe et à l'Amérique du Nord.

Ces données enregistrées par les véhicules (entretien, itinéraire) seront aussi commercialisées auprès des gestionnaires de flotte.

La nouvelle génération de plateformes du groupe (les châssis), prévue pour 2024, intègrera une nouvelle architecture électronique appelée "brain" (cerveau).

Pour accélérer cette transformation, Stellantis s'appuie sur des partenariats avec BMW et Waymo dans la conduite autonome et Foxconn dans l'intelligence artificielle.

Stellantis a également annoncé mardi un nouveau partenariat avec Foxconn pour créer quatre familles de puces électroniques, qui couvriront "plus de 80%" des besoins du groupe en semi-conducteurs.

Le groupe avait annoncé en juillet 30 milliards d'euros d'investissements d'ici 2025 dans son électrification et dans les logiciels.

Comme Volkswagen, Stellantis compte développer une grande partie de ces nouveautés en interne.

Quelque 4500 ingénieurs devraient plancher sur les logiciels au sein du groupe d'ici 2024, contre 1000 aujourd'hui.

Le groupe recrute à travers le monde et a créé une "académie Software et Data" pour accompagner la reconversion de plus de 1000 de ses ingénieurs actuels.

afp/fr