Wellington (awp/afp) - Le géant néo-zélandais de produits laitiers Fonterra a affiché vendredi un bénéfice exceptionnel, permettant ainsi à la plus grande coopérative laitière du monde de renouer avec les bénéfices après deux ans de lourdes pertes.

Fonterra a annoncé un bénéfice net de 659 millions de dollars néo-zélandais (406 millions de francs suisses) pour l'exercice qui s'est achevé au 31 juillet, contre des pertes de 605 millions de dollars néo-zélandais l'année précédente.

Ce redressement fait suite à la décision de la coopérative, qui avait enregistré l'an dernier plus de 820 millions de de dollars néo-zélandais de dépréciation d'actifs, de restructurer ses activités pour se concentrer sur son coeur de métier, notamment en réduisant ses investissements en Chine.

Fonterra a indiqué que ses actionnaires recevront un dividende de 5% par action. Ils n'avaient perçu aucun dividende annuel depuis 2019.

"Nous avons augmenté notre bénéfice après impôt de plus d'un milliard de de dollars néo-zélandais, réduit notre dette de plus d'un milliard de dollars néo-zélandais et cela nous permet de verser à nouveau des dividendes", a s'est félicité le directeur général Miles Hurrell.

Il a cependant souligné que Fonterra a connu un très bon premier semestre mais que la pandémie de Covid-19 a affecté le second.

"Au cours du second semestre, nous avons vu des restaurants, des cafés et des boulangeries fermer et connu des vente irrégulières dans les supermarchés, ce qui a généré une incertitude sur le marché mondial des produits laitiers", a-t-il détaillé.

Le président de la coopérative John Monaghan a estimé qu'en raison de la crise sanitaire il est difficile de faire des prévisions précises. En effet, les nouvelles vagues de contaminations et le ralentissement économique mondial lié au virus vont affecter la demande de manière imprévisible.

"La meilleure façon de faire face à l'incertitude est de garder notre stratégie et de nous concentrer sur ce qui nous contrôlons, c'est-à-dire agir pour nos agriculteurs, nos investisseurs et nos clients, et maintenir notre rigueur budgétaire", a-t-il déclaré.

"Nous devons rester réactifs et tirer parti de nos atouts tout au long de la chaîne d'approvisionnement pour gérer et nous adapter à l'évolution de la situation mondiale".

afp/jh