Un peu plus d'une heure après la reprise de cotation, l'action GFI bondit de 23,36% à 3,75 euros, se calant sur le prix du projet d'OPA de ses deux principaux actionnaires de GFI, Itefin Participations (société détenue par Apax Partners et Altamir) et Boussard & Gavaudan Asset Management. Ces derniers, qui détiennent respectivement 29,99% et 27,9% de la SSII, ont signé le 7 juin un pacte d'actionnaires constitutif d'une action de concert. L'ensemble représentant 57,8% du capital, la réglementation oblige les fonds à lancer un projet d'OPA.

Le prix proposé de 3,75 euros par action, dividende 2012 inclus, représente une prime de 23,4% par rapport au cours de clôture du 7 juin. L'entreprise est ainsi valorisée à 204 millions d'euros.

Le concert a indiqué qu'il n'avait pas l'intention de demander le retrait obligatoire à l'issue de l'OPA.

Son objectif est d'offrir à la SSII « un actionnariat stable permettant de poursuivre ses investissements et son développement ».

Réagissant à cette annonce, le conseil d'administration de GFI Informatique a désigné le cabinet Accuracy en qualité d'expert indépendant chargé d'établir un rapport sur les conditions financières de l'offre publique.

Les analystes jugent l'offre peu généreuse. CM-CIC explique que le prix par action proposé de 3,75 euros fait apparaître une décote par rapport aux multiples de valorisation des principaux concurrents du groupe. Le broker pense que les actionnaires minoritaires auraient intérêt à ne pas apporter leurs titres à l'OPA afin de profiter du potentiel de valorisation futur de l'action. Pour sa part, Oddo juge que cette opération semble davantage répondre à une obligation légale qu'à une véritable volonté d'offrir une prime aux minoritaires.