(Actualisé avec précisions et contexte)
21 décembre (Reuters) - Sanofi a annoncé mardi la
conclusion d'un accord pour l'acquisition d'Amunix
Pharmaceuticals, entreprise spécialisée en immuno-oncologie,
pour un paiement initial d'un milliard de dollars, marquant la
dernière acquisition en date du groupe français qui s'active
depuis plusieurs mois pour compenser le retard pris dans les
vaccins.
Sanofi, sous pression pour relancer son portefeuille de
médicaments et commercialiser son vaccin contre le COVID-19, a
ajouté qu'il débourserait 225 millions de dollars de paiements
d'étape en fonction de la réalisation de certains objectifs de
développement.
Dans un communiqué, le groupe français a indiqué que cette
opération s'inscrivait dans le cadre de ses initiatives
destinées à "intensifier et renforcer sa contribution à la
recherche et au développement de médicaments innovants pour les
patients atteints d'un cancer, avec environ 20 molécules
actuellement en développement".
Sanofi va ainsi mettre la main sur un portefeuille de
développement d'immunothérapies engageant les lymphocytes T et
de cytokines thérapeutiques avec notamment le
médicament-candidat AMX-818, qui devrait passer en phase
clinique au début de 2022.
"Nous sommes impatients de développer rapidement le
portefeuille prometteur d'Amunix et de combiner ses
candidats-médicaments innovants avec les molécules
complémentaires du portefeuille de Sanofi en immuno-oncologie",
a commenté John Reed, responsable mondial de R&D de Sanofi.
Le groupe pharmaceutique français a annoncé cette année
l'acquisition des sociétés Kadmon et Translate Bio pour
respectivement 1,9 milliard de dollars et 3,2 milliards de
dollars.
Au début du mois, il a aussi annoncé le rachat de la société
autrichienne de biotechnologie Origimm Biotechnology, qui lui
permettra notamment de développer un candidat-vaccin contre
l'acné.
Ces acquisitions doivent permettre à Sanofi de développer sa
plateforme de technologie à ARN messager (ARNm) pour laquelle il
a pris du retard face à ses concurrents et qu'il compte
désormais utiliser pour la majorité de ses candidats-vaccins.
Trop loin dans la course au vaccin contre le COVID-19,
Sanofi a abandonné le développement d'un vaccin à ARNm et se
concentre sur un sérum développé via une approche plus
conventionnelle à base de protéines, en collaboration avec
GlaxoSmithKline.
Le groupe, qui espérait pouvoir commercialiser ce vaccin en
fin d'année, a finalement annoncé la semaine dernière qu'il
soumettrait au premier trimestre 2022 aux autorités
réglementaires des données plus conséquentes de l'essai de phase
III.
(Rédigé par Jean Terzian et Blandine Hénault, édité par Tangi
Salaün)