Zurich (awp) - L'érosion pratiquement généralisée de l'extraction et de la transformation de matières premières par le béhémoth du secteur Glencore au premier semestre n'empêche pas ce dernier de revoir à la hausse son ambition de rentabilité dans le négoce. L'excédent d'exploitation (Ebit) dans ce segment doit s'établir en 2020 dans le haut de la fourchette de 2,2 à 3,2 milliards de dollars.

Le géant zougois assure dans son rapport de production avoir maintenu en activité une majorité de ses sites d'extraction, nonobstant des interruptions temporaires pour se conformer aux directives locales ou nationales.

"Je suis particulièrement heureux de constater une robuste performance opérationnelle à Katanga, dont la montée en puissance doit déboucher sur une pleine utilisation des capacités d'ici la fin de l'année", insiste le directeur général, Ivan Glasenberg, cité dans le communiqué.

Dans l'intervalle, les volumes de production de l'écrasante majorité des matières premières exploitées par Glencore ont fondu, comme neige au soleil notamment pour le cobalt (-33%) et pour le ferrochrome (-42%). L'extraction de nickel a stagné sur un an tandis que celle de zinc s'est enrobée de 3%.

Parmi les principales sources de revenus, les volumes de charbon se sont affaissés de 15% à 58,1 millions de tonnes et ceux de cuivre de 11% à 588'100 tonnes.

La part dévolue à Glencore dans des projets pétroliers a enflé de 17% à 2,6 millions de barils.

A l'exception du nickel et du charbon, pour lesquels les objectifs ont été revus à la baisse sur l'ensemble de l'exercice, Glencore maintient en l'état sa feuille de route.

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