Tokyo (awp/afp) - L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo, qui avait débuté la semaine sur un nouveau sommet en 15 mois, est légèrement retombé mardi, fébrile dans l'attente d'une décision de la Réserve fédérale américaine (Fed).

A l'issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 0,12% (-24,25 points) à 19.609,50 points.

L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part reculé de 0,16% (-2,50 points) à 1.574,90 points.

Sur le volet des changes, l'euro a un peu régressé, à 122,40 yens contre 122,72 yens lundi à la fermeture. Le dollar était quasi stable, à 114,80 yens, les marchés financiers ayant les yeux rivés sur la Fed qui devrait annoncer mercredi une hausse de ses taux pour la première fois de l'année.

"Les investisseurs se mettent en retrait avant le grand événement" de la semaine, a commenté Daisuke Uno, chez Sumitomo Mitsui Banking, interrogé par l'AFP.

L'actualité politique en Europe est aussi dans le viseur alors que la Première ministre britannique Theresa May va s'adresser mardi à la chambre des Communes, un discours très attendu à l'approche de l'échéance butoir pour déclencher le Brexit.

Les donneurs d'ordres sont par ailleurs attentifs aux élections législatives aux Pays-Bas, prévues mercredi. Opposant le Premier ministre néerlandais Mark Rutte au candidat anti-système Geert Wilders, elles sont considérées comme un baromètre de la montée de l'extrême droite sur le Vieux continent.

- L'imbroglio Toshiba -

Parmi les valeurs, le conglomérat industriel Toshiba, en pleine débâcle financière, a une nouvelle fois animé la séance. L'action a plongé de quasiment 9% dans la foulée de l'annonce d'un nouveau report par le groupe de la publication de ses résultats trimestriels sur fond de pagaille dans ses activités nucléaires. Puis après l'accord des autorités boursières, elle s'est redressée pour finir en hausse de 0,46% à 215,9 yens.

Cependant, après la clôture, le Tokyo Stock Exchange (Bourse de Tokyo) a dit renforcer la surveillance du titre. "Si l'entreprise n'améliore pas son système de gestion interne, il sera décidé de le radier", a-t-il précisé.

Il y a peu, Sharp était également en mauvaise posture, mais depuis son rachat par le taïwanais Hon Hai/Foxconn, sa situation s'est nettement améliorée et les investisseurs sont pleins d'enthousiasme: l'action s'est envolée de 6,29% à 422 yens, au lendemain d'un gain de près de 4%, se hissant à des niveaux inédits depuis l'été 2013.

Autre mouvement notable, l'action du groupe Mitsubishi Heavy Industries (MHI) a bondi de 4,90% à 470,8 yens, après l'annonce d'une issue plutôt favorable dans un différend sur des équipements de centrale nucléaire en Californie.

MHI devra s'acquitter d'une somme de 14,1 milliards de yens (115 millions d'euros), soit un montant bien plus faible que la demande initiale de dommages et intérêts de 7,57 milliards de dollars formulée par la compagnie américaine Southern California Edison (SCE).

Les autres titres exportateurs ont été à la peine, à l'image du géant de l'électronique et de l'électroménager Panasonic (-1,58% à 1.272 yens) ou encore des constructeurs automobiles Toyota (-1,16% à 6.454 yens) et Honda (-0,50% à 3.536 yens).

Idem pour les opérateurs de télécommunications: KDDI a lâché 1,25% à 2.991 yens et NTT Docomo 1,04% à 2.705 yens. SoftBank Group a fait figure d'exception (+0,24% à 8.434 yens).

Les valeurs pétrolières ont au contraire eu les faveurs des acheteurs, malgré des cours du pétrole déprimés face à des stocks américains à des niveaux records: Inpex a gagné 1,17% à 1.122 yens et JX Holdings 0,61% à 557,2 yens.

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