LONDRES (Reuters) - Le London Metal Exchange (LME), la place boursière londonienne spécialisée dans les contrats à terme sur les métaux, a indiqué mardi qu'il dévoilerait d'ici la fin du premier trimestre son plan d'action concernant la crise qui a touché l'an dernier le nickel.

Des mois après les turbulences qui ont touché le marché du nickel et mis en évidence des problèmes de surveillance chez LME, les contrats sur le nickel restent perturbés. Les volumes et la liquidité sont faibles, laissant l'industrie du nickel sans un prix mondial de référence.

Les inquiétudes concernant l'approvisionnement de Russie après l'invasion de l'Ukraine et la liquidation d'importantes positions vendeuses ont culminé le 8 mars, journée au cours de laquelle le prix du nickel a doublé pour dépasser les 100.000 dollars la tonne en seulement quelques heures.

Le LME a été contraint d'annuler toutes les transactions ce jour-là, ce qui lui vaut des poursuites judiciaires, et a suspendu le marché pour la première fois depuis 1988.

Il a par la suite commandé un rapport indépendant pour faire le point sur les mesures à prendre.

Parmi les recommandations de ce rapport figurent l'extension des fonctions de contrôle des risques du LME afin d'identifier et prévenir les distorsions du marché, la surveillance des risques sur le marché de gré-à-gré, l'amélioration de la préparation aux évènements extrêmes ou encore le renforcement des contrôles de la volatilité des prix.

"C'est un bon rapport, équitable, qui identifie clairement les points à améliorer", a déclaré à Reuters le directeur général du LME Matthew Chamberlain.

Le LME a déjà instauré des limites de prix journalières et la déclaration des positions de gré-à-gré pour tous les métaux livrés physiquement.

(Reportage Pratima Desai et Eric Onstad, Blandine Hénault pour la version française, édité par)