Paris (awp/afp) - Les marchés européens s'affichaient encore en hausse lundi en début d'après-midi, alors que Wall Street se préparait à une ouverture positive. La perspective de la relance américaine au moment où la situation sanitaire offre quelques motifs d'optimisme suscitaient l'espoir des investisseurs.

A Paris, le CAC 40 prenait 0,66% à 12h50. Francfort gagnait 0,30%, Milan 1,50% et Madrid 0,47%. A la Bourse suisse, le SMI s'étoffait vers 13h40 de 0,63%. Les places européennes avaient conclu vendredi leur plus belle semaine depuis novembre avec des gains entre 4,6% et 7%. Francfort évoluait lundi au niveau de son record absolu en séance.

Londres gagnait pour sa part 1,07% dans le sillage de sa meilleure semaine depuis janvier. Les contrats à terme à Wall Street laissaient présager une ouverture en hausse de 0,36% sur le Dow Jones, 0,42% sur le Nasdaq et 0,39% sur le S&P 500, après des records vendredi sur les deux derniers indices.

Plus tôt lundi, l'indice Nikkei à Tokyo a bondi de 2,12%, l'indice composite de Shanghai de 1,03%, et Hong Kong a gagné 0,11%. "L'appétit pour le risque monte à nouveau après un mois de janvier turbulent", signale Milan Cutkovic, analyste pour Axi.

Après une année de pandémie et alors que de nombreux Etats sont confinés, quelques lumières apparaissent au bout du tunnel. Les nouvelles contaminations au coronavirus ont décéléré dans le monde pour la troisième semaine consécutive, atteignant leur niveau le plus bas depuis fin octobre, selon une base de données de l'AFP.

"Il est sûrement trop tôt pour parier sur l'ouverture rapide des économies", tempère Hervé Goulletquer, stratégiste pour La Banque Postale AM, saluant tout de même "une bonne nouvelle". D'autant que l'efficacité des vaccins contre les variants du virus causant le Covid-19 est encore en question, surtout contre le variant sud-africain.

Mais l'optimisme est permis, à l'image d'un début de déconfinement en Israël grâce à une accalmie dans les contamination et après la vaccination de près de 40% de la population. La relance de l'économie américaine est aussi scrutée, le président Joe Biden ayant promis vendredi d'"agir vite".

La secrétaire au Trésor, Janet Yellen, a affirmé dimanche qu'elle espérait un retour au plein emploi en 2022 si le plan de sauvetage de 1900 milliards de dollars était approuvé. "Le risque principal d'une stimulation trop forte est une inflation trop élevée" souligne Ipek Ozkardeskaya, analyste senior pour Swissquote.

"Or, Janet Yellen a rassuré les investisseurs sur le fait qu'elle avait les outils pour calmer les pressions inflationnistes menaçantes", ajoute-t-elle.

Mariage dans les semi-conducteurs

Le groupe japonais de semi-conducteurs Renesas (-3,61% à 1203,00 yens) va acquérir son concurrent germano-britannique Dialog (+16,79% à 65,64 euros), un fournisseur d'Apple, pour 4,9 milliards d'euros, ont indiqué lundi les entreprises.

Hyundai dément discuter avec Apple

Le constructeur automobile sud-coréen Hyundai (-6,21% à 234'000 won) et sa filiale Kia (-14,98% à 86'300 won) ont démenti lundi être en négociations avec Apple pour un projet commun de production de véhicules autonomes.

Boohoo rachète des marques d'Arcadia

Le groupe de vente de vêtements en ligne (-4,59% à 348,15 pence) rachète plusieurs marques du groupe en faillite Arcadia (Dorothy Perkins, Burton et Wallis) et une partie de leurs inventaires pour 25,2 millions de livres.

Veolia, Suez à couteaux tirés

La justice a ordonné lundi au géant de l'eau et des déchets Veolia (-0,44% à 22,81 euros) de suspendre l'OPA qu'il comptait engager immédiatement sur Suez (-0,09% à 17,25 euros) en renonçant au caractère amical de sa tentative de rachat. Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a pour sa part annoncé dans la matinée que le gendarme de la Bourse de Paris allait être saisi.

Du côté des devises et du pétrole

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a franchi lundi la barre des 60 dollars pour la première fois depuis plus d'un an, et évoluait à 60,09 dollars (+1,26%) vers 12h50. Le baril américain de WTI pour le mois de mars s'appréciait dans le même temps de 1,20% à 57,53 dollars.

Le dollar montait légèrement (+0,07%) 1,2033 dollar pour un euro.

afp/vj