'Des marchés difficiles et une structure trop complexe' : UBS ne croit manifestement pas au dossier Italcementi. Le bureau d'études a a entamé ce matin le suivi du titre avec un premier conseil de 'vendre' et un objectif de cours fixé à 3,4 euros. En Bourse de Milan, l'action du cimentier italien recule de 1,9% à 3,8 euros ce matin, quand l'indice milanais prend 0,7% parallèlement

Les analystes appuient leur conseil sur leur vision négative du marché italien, où une chute de 20% des volumes est attendue cette année. 'Nous considérons aussi que la tendance sur le marché français (auquel Italcementi est exposé via sa filiale à 83% Ciments français, ndlr) pourrait subir une contraction, à comparer avec la croissance 0 prévue par le management', ajoute la note de recherche. Dans un tel contexte, les tarifs pratiqués pourraient également finir par souffrir.

Autre point négatif selon UBS : la structure même du groupe italien, dont le capital est composé de plusieurs classes d'actions différentes dont les liquidités ne sont pas équivalentes. Les analystes soulignent également les participations minoritaires dans certaines filiales, comme celle de France.

Dernier problème souligne : le bilan. 'Il ne reste pratiquement rien du cash-flow libre après des investissements en hausse et les intérêts d'une dette nette qui représente plus de trois fois l'excédent brut d'exploitation (EBITDA)'. UBS estime qu'en fin d'exercice, la dette nette d'Italcementi atteindra 2,14 milliards d'euros, à comparer avec des fonds propres de 3,45 milliards.

Bien que le titre Italcementi se traite actuellement à ses plus bas niveaux en 15 ans environ, il n'est selon UBS pas encore temps de revenir dessus. Pas avant que les premiers signes de reprise ne se matérialisent sur le marché italien, à tout le moins.


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