Paris (awp/afp) - Le spécialiste de l'affichage publicitaire extérieur JCDecaux, frappé de plein fouet par l'épidémie de Covid-19, souhaite le départ d'environ 5% de ses effectifs et mettre en oeuvre un dispositif d'activité partielle de longue durée, a confirmé lundi sa direction à l'AFP.

"Ces deux dispositifs mesurés et adaptés à notre situation permettraient sous réserve d'accords majoritaires de ne pas s'engager vers des départs contraints mais exclusivement volontaires", a indiqué JCDecaux dans une déclaration transmise à l'AFP.

Selon Jean-Pierre Viaud, délégué de la CGT JCDecaux (5e syndicat de l'entreprise), "la direction a communiqué sur 158 départs" lors d'une réunion lundi concernant une rupture conventionnelle collective, mais "son objectif, c'est 5% des effectifs, soit entre 150 et 170 départs" sur environ 3.300 salariés, a-t-il affirmé à l'AFP.

"C'est très tendu dans l'entreprise", a-t-il commenté, alors qu'une réunion sur un projet d'activité partielle de longue durée (APLD, un dispositif mis en place pour aider les entreprises à faire face à l'impact de la crise sanitaire) est prévue mercredi.

"Nous sommes en activité partielle depuis le confinement et la reprise d'activité est très lente", a-t-il poursuivi.

"La direction veut aboutir assez rapidement sur les deux projets". "Elle parle d'un PSE comme d'une alternative", a souligné M. Viaud, qui y voit un "chantage à l'emploi".

Selon lui, le sujet de l'APLD sera "le plus conflictuel" en raison de la baisse de rémunération associée, alors que la direction a déjà annoncé qu'il n'y aurait pas d'intéressement en 2021 (pour l'exercice 2020).

Depuis le confinement planétaire qui a fait plonger son chiffre d'affaires de 41,6% au premier semestre, le géant français des abribus, écrans d'informations et panneaux d'affichage dans les rues, gares et aéroports voit des signes de reprise de son activité mais reste tributaire de l'évolution de la pandémie.

Conséquence directe de ce spectaculaire recul des ventes, le groupe a plongé dans le rouge au premier semestre, avec une perte nette de 254,9 millions d'euros et suspendu ses prévisions.

afp/rp